Les gestionnaires s'attendent à une situation de sur-liquidité suite à la privatisation de la Régie des Tabacs. Les placements obligataires en profiteront à coup sûr. À long terme, même les placements en actions devraient en bénéficier. Aussitôt l'annonce de la vente de la régie des Tabacs à Altadis au prix de 14 milliards de DH faite, les taux d'intérêts ont immédiatement baissé de 20 à 30 points de base. Les gestionnaires s'attendent à une situation d'excès de liquidité. Cette situation n'est pas sans rappeler celle générée par la vente de Maroc Telecom. Sur les 23 milliards de DH, fruit de la cession, le Trésor public en a profité à hauteur de 10 milliards de DH pour « effacer son ardoise » vis-à-vis de Bank Al Maghrib au titre des avances statutaires. Actuellement, la question ne se pose pas. Les 14 milliards vont assurément renforcer cette situation de sur liquidité. Par contre, à court terme, l'ensemble des placements obligataires en profiteront à coup sûr. À long terme, même les placements en actions devront en profiter. Les observateurs tablent sur la couverture du passif des retraites. L'Etat se doit de provisionner, sous forme de placement à long terme, les différents placements des retraites. Les placements en actions en particulier et la Bourse de Casablanca en général, sont bien placés pour en profiter. Par contre, le jour de l'annonce, l'action Altadis à la Bourse de Madrid a baissé de 5,34 %. Normal, estiment les analystes. Il faut un temps pour effacer, de mémoire les terribles évènements du 16 mai dernier. En tout cas, Altadis l'a bien compris. Dans son communiqué, « Le prix proposé reflète l'adéquation stratégique des activités d'Altadis et de celles de la Régie des Tabacs . La transaction devrait avoir un impact relatif sur les bénéfices, ainsi qu'un effet relut if sur le BPA avant amortissement des écarts d'acquisition dès la deuxième année. Côté financement, la transaction sera financée par un emprunt obligataire précédé d'un crédit relais. À l'issue de l'opération, Altadis conservera une solide structure bilabiale et de faibles ratios d'endettement, ce qui lui permettra de rechercher de nouvelles opportunités de croissance, de maintenir sa politique de dividende et de poursuivre ses rachats d'actions. Dans le cadre de la transaction, Altadis a requis une évaluation auprès des principales agences de notation.