Elle ciblera en priorité les pays les plus pauvres et ceux à risque dépourvus de capacités suffisantes Alors que la situation s'améliore en Chine, le coronavirus gagne du terrain dans le monde. Le bilan arrêté à la date du 3 mars à 17h GMT fait état de 77 pays et territoires touchés avec 92.722 cas et 3.155 morts. Devant cette progression inquiétante du virus, la Banque mondiale a débloqué une aide d'urgence de 12 milliards de dollars en faveur des pays en développement. Ce financement mixte est composé des ressources de l'Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC). Ainsi, le programme de financement accéléré de la lutte contre le coronavirus permettra de décaisser un premier montant allant jusqu'à 12 milliards de dollars, dont 8 milliards de dollars répartis de la manière suivante : jusqu'à 2,7 milliards de dollars de nouveaux financements de la BIRD, 1,3 milliard de dollars de l'IDA, complétés par la réaffectation de 2 milliards de dollars du portefeuille existant de la banque et 6 milliards de dollars de l'IFC, dont 2 milliards de dollars provenant d'instruments commerciaux existants. Le Groupe de la Banque mondiale précise que «ce premier financement est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie. Il devrait aussi aider les pays membres de l'institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du Covid-19». Les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus varient d'un pays à l'autre. Et par conséquent, l'appui apporté aux uns et aux autres sera différent. Le Groupe de la Banque mondiale ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes. Le Groupe de la Banque mondiale adaptera son intervention et les modalités d'allocation de ses ressources s'il y a lieu, en fonction de la propagation de la maladie et de l'évolution de ses effets. Cette aide permettra ainsi aux pays en développement de renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l'amélioration de l'accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l'épidémie. Cette aide est aussi destinée à renforcer la surveillance de la maladie, l'intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l'épidémie sur les économies. «Cet appui couvrira un ensemble d'interventions visant à renforcer les services de santé -notamment les services de base- à encourager le suivi de la maladie et la diffusion de comptes-rendus, à former les agents de santé de première ligne, à promouvoir la participation citoyenne afin de maintenir la confiance du public et à améliorer l'accès des malades les plus pauvres au traitement. La banque fournira aussi des services de conseil et d'assistance technique censés faciliter l'accès des pays à l'expertise mondiale», indique-t-elle dans un communiqué.