Il vise l'accompagnement de 13.500 entreprises additionnelles chaque année Deux produits de garantie et un produit de cofinancement. Telle est l'ossature du programme «Intelaka» lancé dans le cadre du programme intégré d'appui et de financement des entreprises. Ce dispositif fait de la Caisse centrale de garantie (CCG) le maillon principal des produits financiers. La CCG a scellé dans ce sens un partenariat avec les différentes banques marocaines, supervisé par le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), pour faciliter la distribution et la présentation de l'offre qui sera adressée aux bénéficiaires du programme «Intelaka», dont l'appellation connote la forte impulsion bancaire soulignée dans le discours royal du 11 octobre au profit des Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Construit autour d'un dispositif de financement amélioré et adapté, Intelaka tend à faciliter l'accès au financement des jeunes porteurs de projets, des auto-entrepreneurs, des micro-entreprises et des TPE de l'informel aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural, sans oublier les PME exportatrices vers l'Afrique. Les produits lancés dans ce sens couvrent un large tissu d'entrepreneurs national. Ces nouveaux instruments de garantie viennent enrichir l'offre existante, ayant fait de la CCG un acteur incontournable du développement de l'entrepreneuriat au Maroc. Les ambitions pour ce nouveau cap s'avèrent prometteuses. La CCG et les banques partenaires aspirent insuffler une réelle dynamique dans le secteur à travers l'accompagnement de 13.500 entreprises additionnelles chaque année. L'impact en termes d'employabilité est non des moindres puisque cet accompagnement favoriserait la création de 27.000 nouveaux emplois à terme. Tour d'horizon des trois principales offres «Intelaka». «Damane Intelak» : Un coup de pouce aux crédits investissement et exploitation «Damane Intelak» est une garantie qui couvre un important pont d'entrepreneurs marocains. Il s'agit en effet des auto-entrepreneurs, les jeunes diplômés, les micro et Très petites entreprises, le secteur informel et les petites entreprises exportatrices vers l'Afrique. Cette offre concerne les entreprises en phase de création ou créées depuis moins de 5 ans, une phase qui s'avère critique dans le cycle de vie de chaque entreprise et dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 10 millions de dirhams. «Nous parlons d'entreprises dont la sollicitation du secteur bancaire porte sur deux types de financements, soit elles ont besoin d'un crédit d'investissement ou en quête d'un financement d'exploitation», avait souligné antérieurement Hicham Zanati Serghini, directeur général de la CCG, lors de la présentation de ce dispositif devant le ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration et un large parterre d'acteurs de l'écosystème financier. La quotité de garantie de Damane Intelak s'élève à 80% des crédits inférieurs à 1,2 million de dirhams. En termes de facilité d'utilisation, la CCG opère avec le secteur bancaire dans un système délégué. La finalité étant d'économiser du temps sur les traitements des dossiers qui lient la CCG aux intervenants du secteur bancaire de manière à ce qu'il y ait «une automaticité» de l'octroi de la garantie dès que la banque donne son accord pour le financement du projet qui lui a été soumis. Start-TPE : Une ligne pour financer les fonds de roulement «Start-TPE» est pour sa part un produit de cofinancement. C'est une ligne plafonnée à 50.000 dirhams mise en faveur des entreprises en démarrage et qui bénéficient d'un crédit d'investissement garanti par les produits «Intelak». Le but étant de les aider à financer leurs besoins en fonds de roulement. La particularité de cette offre réside dans le fait qu'elle est sans garanties exigées. De même ce financement s'opère avec un taux d'intérêt de 0% et est remboursable après un délai de grâce de 5 ans. Il est à noter que le financement Start-TPE peut être accordé dans deux limites. Le montant qui sera alloué ne doit en aucun cas franchir la barre des 50.000 dirhams et par conséquent ne doit pas dépasser les 20% du montant de crédit bancaire.