Accorder des délais de paiement à ses clients, c'est faire du crédit et c'est s'exposer à ne pas être payé alors que l'entreprise a déjà délivré la marchandise ou réalisé le service. Un cabinet de conseil et d'audit explique cette problématique. Aucune entreprise n'est à l'abri d'un impayé. De plus, aucune entreprise ne peut raisonnablement refuser d'accorder des délais de paiement à ses clients. « Les retards de paiement et les impayés peuvent fragiliser la santé financière d'une entreprise, voire même sa pérennité », précise une spécialiste. Elle étudie dans une analyse, dans une première partie, les garanties contre le risque de non-paiement des clients, puis, dans une seconde partie, les moyens mis en œuvre par l'entreprise pour atteindre ses objectifs. Le risque englobé, nous apprend l'étude, peut-être de différente nature. Commerciale, par exemple la faillite du client ; politique (des troubles politiques majeurs dans le pays du client) ; catastrophique (les sinistres naturels ou liés à des catastrophes industrielles) ou encore de non-transferts (mouvements de capitaux inter-pays bloqués). Parmi les prestations de couverture du risque client, l'assurance-crédit reste un outil dédié à toutes les entreprises qui vendent sans êtres payés d'avance. Elle permet de maîtriser le risque client des entreprises en évitant les impayés définitifs, quel que soit le secteur d'activité exercé. «Concrètement et en cas de situation d'impayé, l'entreprise a pour mission d'envoyer dans les plus brefs délais le dossier client en vue d'une démarche de recouvrement contentieux, composé de l'ensemble des pièces justificatives relatives au montant de la créance due », recommande l'auteur de l'étude tout en ajoutant « Il doit aussi mentionner par écrit le fait que l'entreprise donne plein pouvoir à l'assureur afin que ce dernier puisse intervenir auprès du débiteur au nom de l'entreprise ». Si la créance est perdue, la clause d'indemnisation interviendrait dans un délai fixé par le contrat d'assurance-crédit. Autre moyen, l'affacturage qui peut être défini comme étant l'opération par laquelle, dans le cadre d'une convention, un organisme spécialisé gère les comptes clients d'entreprise en acquérant leurs créances, en assurant ces derniers et en prenant en charge le recouvrement. « La base juridique d'un contrat d'affacturage est la subrogation conventionnelle. La société d'affacturage est subrogée en tant que détenteur de la créance dans les droits du créancier virginal, le client de la société d'affacturage, vis-à-vis du débiteur », renseigne l'auteur. Par contre, le courtier d'assurance spécialisé dans les risques financiers de l'entreprise est le conseil de l'entreprise en particulier pour maîtriser la gestion du risque client. Il a pour rôle d'éveiller le chargé du poste client à la notion de risque d'impayés définitifs et de l'ouvrir pédagogiquement aux outils de prévention et de gestion de ses risques. «Si le client est bien la raison d'être de l'entreprise, il demeure en tout état de cause que le débiteur peut également très facilement provoquer la chute de l'entreprise s'il venait à ne pas payer dans les délais convenus. D'où l'importance d'avoir recours à un partenaire qui puisse à la fois accompagner l'entreprise dans ses réflexions et stratégies, mais aussi trouver une couverture adaptée sur mesure à moyen et long terme », explique la spécialiste. Le service apporté par le courtier ne représente aucun supplément financier pour l'entreprise. Il lui conseille le contrat qui correspond le mieux à ses besoins. Il aide à établir le digestible de son risque client et envisage la formule la mieux adaptée. Côté recouvrement, se faire payer en temps et en heure tout en conservant ses clients n'est pas chose aisée. Un mauvais payeur peut redevenir un bon client, les principaux objectifs du recouvrement amiable répondent à cette dualité. « Les moyens mis en œuvre par l'entreprise pour atteindre les objectifs fixés sont nombreux. Il est nécessaire de mettre en place des mesures préventives et des solutions de relances et de recouvrement en interne et/ou en externe efficaces » conclu la responsable de mission tout en dressant une liste exhaustive des prestations disponibles en la matière.