«Il faut avoir une recherche fondamentale et pragmatique permettant d'avoir de bonnes solutions pour différents utilisateurs publics et privés». Il est question pour Aziz Rebbah, qui s'exprimait, mardi à Rabat, en prélude à la signature des conventions de financement de la 1ère édition de l'appel à projets bilatéral «Inno Espa Maroc Energy», de «passer à une autre vitesse». Pour le ministre de l'énergie, des mines et de l'environnement, qui précise que ces conventions font partie de la coopération entre l'Iresen (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles), des centres espagnols de recherche et investisseurs marocains, la recherche est fondamentale pour une «industrie énergétique». «Nous avons également besoin de consolider nos plates-formes de recherche», enchaîne-t-il en allusion aux instituts de recherche marocains et à l'Iresen dont le directeur général Badr Ikken abonde dans le même sens en précisant que c'est le 2ème appel à projets. «Nous allons continuer à financer des projets en priorisant les domaines importants pour notre pays et le continent», avance l'orateur qui précise que l'Iresen se penche sur plusieurs domaines dont le stockage de l'énergie. « Nous allons lancer un autre appel à projets avant la fin d'année », enchaîne-t-il en rappelant l'intérêt de sa structure avec Masen à la deuxième vie pour les batteries entre autres. M. Ikken, qui met l'accent sur «la recherche appliquée», s'exprime sur la poursuite du «soutien financier et l'accompagnement technologique avec les partenaires espagnols». L'orateur, qui rappelle par l'occasion l'existence de 17 laboratoires dans des universités marocaines, saisit son passage pour annoncer également «l'installation, d'ici la fin 2020, de 4 nouveaux laboratoires». Cela étant, 6 projets sont retenus dans le cadre de cet appel. Il s'agit du projet «Tanksun» pour le stockage d'énergie à raison de 15.781.410 DH, du projet «Geys» de l'ordre de 8.693.212 DH et de «CR- SBAPI» dédié à la réalisation d'une station autonome pour la gestion durable en agriculture de l'ordre de 5.743.671 DH. De son côté, le projet «Smir», consacré à l'optimisation des coûts et de la productivité en agriculture, s'estime à 4.590.584 DH. A son tour, le projet «Vanabat», destiné aux batteries en vanadium, s'élève à 449.286 DH. En outre, un autre projet est également dédié à l'optimisation de l'énergie intelligente. Le total étant de 43,5 millions DH. «Le financement est conjoint», conclut M. Ikken. Pour rappel, cet appel à projets a été destiné aux universités, écoles et centres de recherche ainsi qu'aux entreprises marocaines et espagnoles souhaitant développer des solutions innovantes dans les domaines des énergies renouvelables et de leur intégration dans le réseau électrique, de l'efficacité énergétique, du nexus eau/énergie/agriculture, des bâtiments verts, de la mobilité durable, du stockage de l'énergie, des réseaux intelligents et des villes de demain.