La DST a une mission triple : le contre-espionnage, le contre-terrorisme et la protection du patrimoine économique et scientifique du pays. Jusqu'à une date toute récente –et quelques fois encore – la Direction de la Surveillance du Territoire, plus connue sous son sigle «DST» n'inspirait que craintes et tracas de toutes sortes. En effet, certains voyaient en elle une machine à traquer les opposants politiques et autres «subversifs». Les événements tragiques qu'a connu Casablanca la semaine dernière et les travail de fourmi déployés par ses membres ont jeté un peu plus de lumière sur sa mission. La DST, dont le siège est à Témara, a pour compétence la recherche et la prévention, sur le territoire du Royaume, «des activités inspirées, engagées ou soutenues par des puissances étrangères et de nature à menacer la sécurité du pays», et plus généralement, de lutter contre ces activités. Concrètement, la mission de la DST est de trois types: contre-espionnage, contre-terrorisme, protection du patrimoine économique et scientifique. Placée sous la tutelle administrative du ministre de l'Intérieur, la DST est une direction active de la sûreté nationale comprenant des fonctionnaires appartenant à tous les corps de la police (commissaires, officiers, brigadiers et gardiens). La DST possède son propre service d'écoutes radio, la PCR (Police des Communications Radioélectriques), chargé de fournir aux départements concernés des rapports de toutes natures sur les communications nationales et internationales. L'organisation et le fonctionnement de ses services sont couverts par la classification du secret-défense. Ses brigades territoriales sont implantées dans chaque province, chaque préfecture, chaque wilaya. Ses 8.500 agents sont bien installés dans les ministères, préfectures, aéroports, hôtels et clubs privés. C'est le 12 janvier 1973 –le CAB1 venait d'être démantelé en 1972 - qu'a été créée, par dahir, la Direction générale de la surveillance du territoire, que tout le monde appelle DST. Le décret d'application signé par Ahmed Osman, Premier ministre à l'époque, fixe les attributions de cette administration. Sa principale mission est de : «veiller à la sauvegarde et à la protection de la sûreté de l'Etat et de ses institutions». La DST est placée sous l'autorité d'un directeur général. Depuis 1999, c'est le général Hamidou Laânigri qui occupe cette fonction, Elle comprend, en plus du cabinet du directeur, des services centraux et des brigades territoriales. Les résultats de ses investigations sont tenus rigoureusement secrets.