29 victimes sur 30 et 6 kamikazes sur 11, qui sont encore à la morgue de l'institut médico-légal du CHU Ibn Rochd de Casablanca, ont été identifiés jusqu'à hier matin. Six des onze corps des kamikazes qui ont perpétré, vendredi, les cinq attentats-suicides à Casablanca, ont été identifiés, hier matin, à l'Institut médico-légal du centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca, a-t-on appris auprès de son médecin-chef, le Pr Saïd Louahlia. Une équipe d'enquêteurs s'est rendue, mardi matin, sur les lieux avec les photos et les pièces d'identité des six kamikazes qui disposaient de cartes d'identité nationales. Lundi après-midi, vingt-neuf des trente personnes qui ont trouvé la mort lors des cinq attentats ont été identifiées. «Il ne reste jusqu'à aujourd'hui, lundi, que les cadavres de 12 personnes qui n'ont pas encore été identifiés, dont celui du gardien, qui a trouvé la mort devant le consulat de Belgique et ceux de 11 kamikazes…», a-t-il précisé à ALM. A propos des kamikazes, il affirme qu' «ils étaient âgés entre 18 et 28 ans, présentent des ressemblances physiques, avec des visages pâles et ils étaient habillés légèrement et simplement, étaient chaussés des chaussures de sport, la barbe récemment rasée, contrairement à leurs cheveux qui semblent rasés depuis pas moins d'un mois… ». Après les attentats-suicides, quarante et un cadavres avaient été dirigés, dans la nuit de vendredi à samedi, vers l'Institut médico-légal du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Une équipe de l'institut a été mobilisée, aussitôt, dans une course contre la montre, avant l'affluence des familles des victimes, explique le Pr Saïd Louahlia. « Samedi, avant 10h00 du matin, 24 victimes des attentats ont pu être été identifiées », précise-t-il. L'équipe de l'Institut médico-légal du CHU Ibn Rochd a basé son identification sur des corps qui n'ont pas été mutilés, sur les vêtements qu'ils portaient, les documents et autres indices, ajoute le professeur Louahlia. Ce dernier a précisé que des prélèvements de l'ADN de tissus et des cheveux des cadavres ont été effectués pour identifier les autres cadavres. Une équipe du laboratoire national de la police scientifique de Rabat, accompagnée d'homologues de Lyon, en France, se sont rendus, mardi matin, à l'Institut médico-légal de Casablanca, pour effectuer d'autres prélèvements d'empreintes génétiques du tissu sur les corps restants, ajoute la même source. Les travaux vont bon train et ne prendront fin qu'une fois que tous les cadavres auront été identifiés, a ajouté le médecin-chef de l'Institut médico-légal.