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La responsabilité des intégristes de la salafiya se confirme
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 05 - 2003

Plus d'une trentaine d'arrestations dans les rangs des intégristes de la Salafiya Jihadiya et de leur officine criminelle, Assirat Al Moustaqim (le droit chemin). La piste étrangère avancée par les milieux proches de l'enquête ne semble, à ce jour, étayée par aucune preuve. Il apparaît de plus en plus que nous avons affaire à une violence intégriste locale des plus abjectes et des plus lâches. Le voile est levé.
L'enquête, diligentée tous azimuts par la police et la DST, sur les attentats-suicide de Casablanca n'a pas encore livré tous ses secrets. Interpellations et interrogatoires des suspects se poursuivent sans répit. Un officiel marocain dément catégoriquement l'information selon laquelle il a été procédé, dimanche 18 mai, à l'arrestation de deux suspects de nationalité arabe qui s'apprêtaient à quitter le Maroc.
Pour le moment, les premières investigations montrent l'implication du groupuscule Assirat Al Moustakim (Droit Chemin) qui fait partie de la mouvance intégriste de la Salafia Jihadia. Les auteurs de ces attaques, dont 8 sur 14 ont été identifiés, ont-ils agi sur ordre de l'organisation Al Qaïda de Ben Laden ? Ont-ils bénéficié du soutien logistique de cette organisation ? Qui sont les cerveaux de l'opération ? Une source qui a requis l'anonymat nous a confié que la tête pensante est installé à Marrakech.
“Certains kamikazes avaient récemment séjourné dans un pays étranger“, avait déclaré le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, lors d'une déclaration dimanche 18 mai à la première chaîne nationale. Le ministre faisait allusion à une monarchie du Golfe où deux terroristes ont fait un passage il y a six mois. Cette information est contenue dans les passeports des intéressés. Cet élément laisserait croire que les kamikazes entretiendraient des liens avec des groupes terroristes arabes. Pour le moment, rien ne prouve une implication d'un réseau extérieur dans les événements dramatiques de Casablanca. Lors de sa déclaration télévisée au lendemain de ces événements tragiques, le ministre de l'Intérieur, Mustapha Sahel, a expliqué qu'"on peut remarquer la concomitance et la similitude du mode opératoire" entre les attentats de Riyad et ceux de Casablanca. Une chose est sûre : Oussama Ben Laden a suscité des vocations un peu partout dans le monde et ses multiples appels au jihad contre “les régimes impies“ sont pris par l'armée de ses partisans comme des fatwas exécutoires.
Oussama Ben Laden avait cité le Maroc, en février, parmi les pays arabes "apostats" dans une cassette sonore qui lui avait été attribuée. "Les musulmans doivent se mobiliser pour se libérer du joug de ces régimes apostats, asservis par l'Amérique. Parmi les pays qui devraient être libérés figurent la Jordanie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, le pays des lieux saints (l'Arabie saoudite) et le Yémen", avait-il annoncé.
Une source proche du dossier laisse toutefois entendre que les terroristes de Casablanca pourraient bien avoir été “actionnés“ sur la base de cette fatwa par des commanditaires locaux en s'inspirant des actions kamikazes du 11 septembre 2001 revendiquées par le milliardaire saoudien .
Cela dit, les cibles choisies (Casa de Espana, hôtel Farah, Alliance israélite, cimetière juif et un restaurant) ont-elles dans le fond une quelconque valeur stratégique pour Al Qaeda dès lors que la majorité des victimes est de nationalité marocaine ? Ce qui est sûr, c'est que les kamikazes, tous des jeunes entre 18 et 24 ans, ont en commun d'avoir un niveau intellectuel au ras des pâquerettes et d'être issus de milieux sociaux très modestes (bidonville Toma de Sidi Moumen notamment). Un des kamikazes, âgé de 24 ans à peine, est un gardien de voitures. Il s'agit du terroriste de l'hôtel Farah, actuellement sous haute surveillance médicale et policière à l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca. Selon un enquêteur, M. Lamari-c'est son nom-, a eu peur en voyant ses deux comparses exploser devant ses yeux. C'est pour cela, indique notre interlocuteur, qu'il n'a pas actionné le détonateur, tentant de prendre la fuite. Même si les attentats-suicides de Casablanca furent exécutés selon la technique du cloisonnement, M. Lamari représente une source capitale pour les enquêteurs qui continuent à opérer des arrestations des suspects dans les milieux de la Salafia Jihadia à Casablanca et ailleurs.
Les kamikazes ont utilisé juste des bombes artisanales munies d'un détonateur qu'ils ont caché dans des sacs à dos. L'ampleur des dégâts est telle que l'on est tenté de croire à un recours à des procédés explosifs sophistiqués. Selon un enquêteur, les composantes des bombes ont été procurées localement, démentant l'information selon laquelle les substances provenaient de l'étranger. Il ajoute : “ Il faut être connaisseur mais ce n'est pas tellement sorcier de mettre au point une bombe artisanale. Un bon dosage des matières explosives comme le baroud et l'ammoniaque avec des clous et des rasoirs pour créer des éclats et le tour est joué“. Par ailleurs, les kamikazes n'ont pas eu recours à des voitures piégés comme cela a été écrit. La confusion venait du fait qu'un terroriste du cimetière juif de la médina s'est fait exploser à proximité d'une voiture immobilisée qui a été complètement ravagée donnant l'aspect d'un véhicule piégé. C'est le même spectacle offert par les voitures garées devant l'hôtel Farah qui ont été violemment soufflées par les explosions des bombes.


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