L'écart s'est creusé de 2,3%, soit une aggravation de 4,3 milliards de dirhams. Ceci résulte d'une progression différenciée des importations et exportations de biens. En effet, la balance commerciale penche toujours en faveur des importations. Bilan mitigé des échanges extérieurs du Maroc à fin novembre. Si les importations et exportations de biens et services et les recettes voyages sont sur une trajectoire ascendante, les recettes MRE et les flux des IDE sont en berne. Les indicateurs relevés par l'Office des changes confirment ce constat. La situation au onzième mois de l'année 2019 ne diffère pas des mois précédents. En témoigne une balance commerciale toujours déficitaire. L'écart s'est creusé de 2,3%, soit une aggravation de 4,3 milliards de dirhams. Ceci résulte d'une progression différenciée des importations et exportations de biens. En effet, la balance commerciale penche toujours en faveur des importations. Les achats du Maroc sur cette période se sont consolidés de 11,63 milliards de dirhams pour atteindre les 450,27 milliards de dirhams contre des expéditions de 258,44 milliards de dirhams, en amélioration de 7,26 milliards de dirhams par rapport au volume exporté à la même période de l'année précédente. En analysant ces évolutions, l'Office des changes impute la hausse des importations à l'accroissement des biens d'équipement, des achats de demi-produits et de produits finis au moment où les importations des produits énergétiques et de produits bruts se sont rétractées sur la même période. L'Office des changes observe par ailleurs une hausse aussi bien des importations des produits alimentaires (4,3%) que de l'or industriel (58,3%). Ces deux produits représentent 9,7% du total des importations réalisées à fin novembre. Pour ce qui est de la facture énergétique, elle a été moins salée à ladite période. Elle s'est allégée de 5,63 milliards de dirhams pour se situer autour de 69,70 milliards de dirhams contre 75,33 milliards de dirhams une année auparavant. Se référant à l'Office des changes, la baisse de la facture énergétique résulte du repli de 2,20 milliards de dirhams des approvisionnements en gasoil et fuel oil suite à la baisse de 1,9% des quantités importées et de 4,1 % des prix. En ce qui concerne les exportations, trois secteurs renforcent leur positionnement sur le marché international. Citons en premier l'automobile dont les expéditions se sont accrues de 5,4%. Ces exportations représentent 27,6% de la structure globale des exportations. « La dynamique des exportations du secteur automobile résulte essentiellement de la progression de 8,2% des ventes du câblage et de 11,9% de celle de l'intérieur véhicules et sièges », peut-on déduire de l'Office des changes. Le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire a également vu ses exportations grimper de 3,8%. Les ventes de l'aéronautique se sont pour leur part améliorées de 7,7% au onzième mois de l'année 2019. En parallèle, les ventes du secteur du textile et cuir ont reculé de 2,2%. L'Office des changes relève également une baisse de 10,4% des exportations relatives aux autres extractions minières et de 0,8% de celles des phosphates et dérivés. A noter que la balance des échanges de services ressort toujours excédentaire. L'excédent est estimé à 83,57 milliards de dirhams, en hausse de 19% par rapport à la même période de l'année. Cette situation résulte d'une baisse de 3,1% des importations de services contre une hausse de 6,6% des exportations. De même, les soldes voyages ont affiché un redressement. La progression relevée est de 6,1% à fin novembre, soit un additionnel de 3,1 milliards de dirhams comparé à la même période de l'année précédente.