L'effectif des pensionnés a enregistré une augmentation annuelle moyenne de 4,4% entre 2014 et 2018 passant de 478.774 à 568.829 pensionnés. Les retraités représentent 69% des effectifs des pensionnés, suivis des pensionnés de réversion avec 30%. En 2018, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a servi plus de 17,5 milliards de DH de prestations (hors AMO), un chiffre en progression de 6,1% par rapport à 2017. C'est ce qu'indique le rapport d'activité du régime général de la CNSS au titre de l'année 2018. En termes d'effectifs, les bénéficiaires des prestations servies ont augmenté de 2,2%, atteignant 1,84 million en 2018 contre 1,80 million en 2017. La CNSS signale dans son rapport qu'en termes de montant, la pension est la prestation la plus importante servie par la CNSS. Elle représente 63% du montant global des prestations et a atteint 11 MMDH à fin 2018, en augmentation de 6,4% par rapport à 2017. Le nombre des pensionnés a atteint 568.829 en 2018. Leur nombre a ainsi évolué de 4,6% par rapport à 2017. Il faut relever que l'effectif des pensionnés a enregistré une augmentation annuelle moyenne de 4,4% entre 2014 et 2018 passant de 478.774 à 568.829 pensionnés. Les retraités représentent 69% des effectifs des pensionnés, suivis des pensionnés de réversion avec 30%. Pour leur part, les pensionnés d'invalidité ne représentent que 1% de l'effectif global. Par ailleurs, la CNSS fait remarquer que sur les 11 milliards DH de prestations servies au titre des pensions, 82,6% représentent la part des pensions de retraite, 16,3% pour les pensions de réversion et 1,1% reviennent à la pension d'invalidité. La répartition des pensionnés 2018 par tranche de nombre de jours cumulés a montré que 63% ont cumulé entre 3.240 et 7.560 jours, et 34% ont même dépassé 7.560 jours cumulés. 3% de l'ensemble des pensionnés invalides et retraités n'ont pas cumulé le nombre de jours ouvrant droit à la pension concernée au seul titre du régime CNSS. Par ailleurs, la CNSS continue à servir des pensions dont le niveau est jugé faible. En effet, le montant moyen des pensions de retraite en 2018 s'est élevé à 1.961 DH. Il est important de préciser que 72% de l'ensemble des pensionnés perçoivent des pensions inférieures à 2.000 DH. La CNSS signale d'autre part que le taux de remplacement de la pension par rapport au dernier salaire est plus favorable aux bas revenus. Ainsi, plus le niveau des salaires est bas, plus le taux de remplacement est important. Pour les salaires inférieurs au SMIG, ce taux dépasse 70%. Pour les salaires compris entre 5.000 DH et le plafond, ce taux ne dépasse pas 48%. Considérant les salaires réels, le taux de remplacement est inférieur à 48% au-delà du plafond et atteint 6% pour les salaires supérieurs à 10.000 DH. Signalons que l'âge moyen d'entrée à la pension de retraite (vieillesse) est de 61,2 ans avec une durée moyenne de service de la pension de 16,1 ans. La pension moyenne des nouveaux retraités est de 2.148 DH L'année 2018 a connu l'arrivée de 43.530 nouveaux pensionnés, 74% d'entre eux sont des retraités. La pension moyenne des nouveaux pensionnés en 2018 a enregistré une légère hausse de 2% par rapport à l'année 2017. Ainsi, la pension moyenne des nouveaux retraités a été établie à 2.148 DH en 2018 contre 2.101 DH en 2017. En 2014, la pension de retraite s'élevait à 2.043 DH. A noter que 57% des nouveaux retraités 2018 perçoivent des pensions inférieures à 2.000 DH. Ils ne sont que 26% à percevoir des pensions comprises entre 3.000 et 4.200 DH. La CNSS estime que globalement, les nouveaux pensionnés perçoivent des pensions supérieures à celles de l'ensemble. Cela s'explique par l'amélioration des salaires déclarés et de l'allongement de la durée des carrières des assurés. Signalons également que 79% des nouveaux retraités en 2018 ont perçu leur pension à l'âge de 60 ans. Sur les 32.255 nouveaux retraités, 18.305 sont restés actifs jusqu'à l'âge de la retraite, ce qui représente 57% contre 64% en 2017. Réforme des pensions Selon des études actuarielles réalisées, le régime des pensions gérés par la CNSS affichera un déficit à partir de 2024. Suite à la demande des membres du Conseil d'administration, la CNSS avait alors mandaté le cabinet Mazars pour réaliser une étude sur la réforme des pensions. Tel qu'il fonctionne actuellement, le régime connaît plusieurs limites. Les pensions sont jugées faibles, le régime s'est révélé inefficace dans la mesure où près de 20% des cotisants n'atteindront pas les 3.240 jours de cotisation et ne percevront pas de pension. A cela s'ajoutent d'autres problèmes majeurs, à savoir l'inéquitabilité du régime dans la mesure où il pénalise les carrières longues et discontinues, ce qui en fait un régime non incitatif pour acquérir des droits supplémentaires au-delà de l'âge légal de départ à la retraite. L'étude menée a présenté plusieurs scénarios de réforme avec leurs impacts financiers. Le Comité de gestion et d'étude (CGE) a ainsi pour mission d'analyser les différents résultats et ce en prévision du prochain conseil d'administration qui se réunira durant ce mois de décembre. Le conseil devrait retenir le scénario de réforme le plus approprié en tenant compte de son impact financier. L'amélioration de pensions devrait intervenir en 2020.