A travers le lancement du chapitre national du Réseau des femmes leaders africaines Donner aux femmes les moyens de participer pleinement à la vie économique, dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l'activité économique est devenu une priorité de plus en plus pressante. Des actions intentionnelles et des politiques délibérées sont toutefois nécessaires pour que soient mis à profit les talents, les compétences, les expériences et l'énergie des femmes. A la lumière de ces éléments et dans le but du renforcement du pouvoir économique des femmes, le Maroc s'est joint à de nombreux pays africains dans le lancement du Réseau de femmes leaders africaines en vue de contribuer à la transformation de l'Afrique. C'est à Casablanca que des femmes émanant de divers secteurs et domaines se sont réunies mardi pour participer au lancement du chapitre national du Réseau des femmes leaders africaines. Ce lancement avait pour objectif de présenter le réseau aux différentes parties prenantes, de discuter du rôle des femmes dans la transformation de l'économie et de l'importance de l'inclusion financière des femmes dans le développement du pays. Le lancement du Réseau des femmes leaders africaines au Maroc s'est déroulé en présence de plusieurs personnalités, notamment Jamila El Moussali, ministre de la solidarité, du développement social, de l'égalité et la famille, de la représentante résidente de ONU Femmes au Maroc Leila Rhiwi, de Awa Ndiaye Seck, représentante résidente de ONU Femmes en Côte d'Ivoire, de l'ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Thomas Reilly, et de la présidente de la section AWLN Maroc (African Women Leaders Network) Nabila Freidji, vice-présidente à la CGEM en charge de la coopération internationale. Dans son allocution, Mme Freidji a déclaré que «pour son premier mandat, la section Maroc place en tête de ses priorités, tout en se conformant au plan d'action au niveau continental, le renforcement du pouvoir économique des femmes». En effet, selon le HCP, les indicateurs de la participation des femmes à la vie économique comptent parmi les plus faibles au monde (22% en 2018). Par ailleurs, le taux des femmes chefs d'entreprises plafonne seulement à 10%. Enfin, lorsqu'elles travaillent, les femmes ont des occupations précaires, non rémunérées et sans protection sociale. Leur situation est également critique en milieu rural où les femmes sont à 70% travailleuses non rémunérées. A l'issue du lancement, un plan d'action sera adopté par les membres du réseau et dans lequel les membres vont s'engager, entre autres, à «établir et entretenir un réseau inclusif» et à travailler sur les domaines de l'autonomisation économique des femmes rurales, le leadership des jeunes femmes, l'inclusion financière et l'échange au niveau continental via le business.