Au-delà de l'enjeu de cette rencontre, la rivalité entre ces deux clubs, les plus titrés du Maroc, dépasse le cadre d'une lutte pour une qualification. Samedi 23 novembre est la date qu'attendent impatiemment petits et grands, femmes et hommes et même ceux qui ne prêtent que peu, voire pas d'attention aux rencontres footballistiques. Mais l'événement en vaut la chandelle. Le complexe Mohammed V abritera l'acte 2 du derby casablancais opposant le Wydad au Raja en huitièmes de finale de la Coupe arabe Mohammed VI. Lors du match aller, les deux protagonistes se sont quittés sur un score de parité. Le Wydad avait ouvert le score à la 33e minute par Ismail El Haddad et les Verts ont rétorqué à la 47e par Fabrice Ngoma. Le match retour constitue une autre paire de manches. Une seule de ses deux formations poinçonnera son ticket pour le tour suivant. Il est question donc de suprématie. Certes, cet enjeu l'a toujours été, cependant, il faut signaler que c'est la première fois que ces deux équipes se retrouvent dans une compétition internationale. Le Wydad disputera ce choc avec l'avantage du nul obtenu en match aller. A défaut de réaliser au moins le nul (1-1), les visiteurs devront sortir le grand jeu pour sortir vainqueurs. Afin de peaufiner leur préparation, les Rouges ont effectué un stage à Marrakech. Les joueurs en ont profité pour affronter les Egyptiens de Pyramids FC en amical sur le terrain annexe du Grand stade local. En revanche, comme au match aller, l'effectif ne sera pas au complet. Outre Salaheddine Saidi qui a été opéré au genou au Qatar, Abdellatif Noussair et Yahya Jabrane manqueront à l'appel. S'agissant du Raja, le changement effectué au niveau de la barre technique est une arme à double tranchant. La direction s'était séparée du Français Patrice Carteron et a placé sa confiance en la personne de Jamal Sellami. Ce dernier a en moins de deux semaines pour préparer son équipe à l'un des matchs les plus capitaux de la saison. Sellami a décidé de rassembler ses hommes à Bouznika. Il devra se passer des services du latéral Omay Boutayeb et des milieux Omar Arjoun et Abdelilah Hafidi. Les deux premiers ne seront pas convoqués en raison de leur blessure tandis que le troisième reprend à peine les entraînements après de longs mois d'absence dus aux ruptures des ligaments croisés. Malgré les absences enregistrées dans les deux clans, le spectacle est assuré. Pour officier cette rencontre, c'est l'Egyptien Mahmoud El Banna qui sera au sifflet. Souvent conspué et critiqué par ses erreurs d'arbitrage, El Banna traîne une mauvaise réputation au pays des Pharaons. Pourvu que sa gestion du match n'altérera pas le spectacle de ce match qui sera suivi dans de nombreux pays. Au-delà de l'enjeu de cette rencontre, la rivalité entre ces deux clubs, les plus titrés du Maroc, dépasse le cadre d'une lutte pour une qualification. Les aficionados des deux clubs puisent dans leur grande imagination pour offrir chacun de beaux spectacles dans les gradins. Le complexe Mohammed V sera certainement plein à craquer et l'on s'attend à admirer de nouvelles fresques de la part des deux ultras. Dans la même compétition, l'OC Safi coisera le fer en Tunisie avec l'Espérance. Le Safiotes sont déterminés à ramener leur qualification. Pari difficile mais pas impossible.