Dans la foulée de la préparation de la loi de Finances 2020, l'AMCDD a présenté un mémorandum au sujet de la budgétisation. L'ambition étant d'atteindre un budget climato-sensible non seulement aligné avec les engagements du Maroc dans le cadre de l'Accord de Paris pour le climat mais également basé sur l'acceptabilité et la justice sociale territoriale. «Le changement climatique est une question transversale et affecte tous les secteurs et tous les territoires. Toute mesure d'adaptation et d'atténuation programmée dans le budget national pourrait avoir des effets bénéfiques aux niveaux économique et social, contrairement à l'inaction, occasionnant un coût élevé pour l'économie nationale pendant des dizaines d'années», souligne l'Alliance. Et de préciser que «ces mesures éviteront, par ailleurs, les coûts associés aux impacts négatifs du dérèglement climatique et d'optimiser l'allocation du budget national pour d'autres priorités de développement comme l'éducation, la santé, l'infrastructures». A cet effet, l'AMCDD plaide auprès des pouvoirs publics pour l'élaboration d'une stratégie nationale globale de mobilisation des financements des investissements programmés dans la contribution nationale déterminée (NDC) et le plan national d'adaptation du Maroc. L'Alliance propose la mise en place d'un suivi de dépenses publiques en matière de changements climatiques permettant au Maroc de disposer d'un rapport annuel en la matière accompagnant la loi de Finances. Il est également nécessaire de mettre en place un fonds national environnement et climat et ce à l'instar de ce qui est fait à l'échelle internationale. La mise en place d'une politique fiscale sensible au climat s'impose comme une nécessité. L'AMCDD indique dans ce sens que cette politique fiscale doit mettre l'accent sur la création d'une nouvelle taxation carbone équitable, tenant compte du pouvoir d'achat et des ménages vulnérables et d'un système d'échange de droits d'émissions des gaz à effet de serre.