«L'instrumentalisation de l'émotion dans les contenus médiatiques, décrédibilise le journalisme et favorise la manipulation des opinions», a affirmé, mardi à Yaoundé, Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). «L'émotion est devenue le moyen privilégié et récurrent pour capter l'attention des consommateurs des médias au détriment souvent de l'investigation, de l'analyse et de la contextualisation qui sont des fondamentaux du métier d'informer. Le sur-usage de l'émotion dans les contenus médiatiques favorise ainsi la manipulation des opinions et renforce l'impact des populismes», a déclaré Mme Akharbach lors d'une table ronde organisée dans le cadre des 48èmes Assises de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) qui se tiennent jusqu'au 22 novembre dans la capitale camerounaise.