Les Technoparks sont-ils assez attractifs pour les jeunes entreprises innovantes ? Disposent-ils des moyens nécessaires pour répondre aux besoins de plus en plus croissants des start-up qui se créent sur le marché ? Comment valoriser le potentiel de ces entreprises ? Autant de questions auxquelles tentera de répondre l'étude stratégique sur le potentiel de création des start-up et le développement des Technoparks au Maroc récemment lancée par le ministère de l'industrie, du commerce, de l'économie verte et numérique. Les efforts déployés pour hisser la création d'entreprises innovantes restent insuffisants. En effet, le nombre des start-up créés est en dessous du potentiel escompté, explique le ministère soulignant qu'il est aujourd'hui opportun d'évaluer le potentiel de développement de ces entreprises et d'étudier les possibilités et les moyens à mettre en place pour démythifier le concept «Technopark». L'objectif étant de valoriser le potentiel des start-up et de faire de ces plates-formes de véritables structures d'accompagnement des porteurs de projets à travers le Maroc. Dans ce sens, le ministère prévoit d'accompagner à travers les Technoparks 10.000 start-up à un horizon qui reste encore à définir. Pour y parvenir, il sera question de s'assurer si ses structures disposent de tous les moyens nécessaires (économiques, techniques/technologiques, organisationnels et humains) leur permettant d'atteindre l'objectif de porter appui à ces 10. 000 entreprises innovantes. Il s'agit également d'évaluer la capacité des Technoparks à développer des partenariats avec les acteurs de l'écosystème de l'innovation (clusters, universités, centre de recherche et développement) et vérifier l'attractivité de l'offre de valeur de ces pôles technologiques au profit des jeunes entreprises innovantes. On parle aussi de mettre en place une feuille de route stratégique pour le développement du concept même de Technopark et de proposer un modèle plus flexible. Plus de 300 entreprises hébergées et 2.500 salariés affiliés Depuis sa création, la société gestionnaire du Technopark «MITC» a accompagné plus de 1.100 entreprises innovantes dans les TIC, les Green Tech et l'industrie culturelle. Sur le plan organisationnel, cette initiative est le fruit d'un partenariat public-privé. Le conseil d'administration de MITC est présidé par le ministre de l'industrie, du commerce, de l'économie verte et numérique, et composé de représentants des secteurs public et privé. Cette société joue le rôle d'un facilitateur, accélérateur et catalyseur du développement économique et social. Elle met à la disposition de ses entreprises un ensemble de services qui vont de l'hébergement au coaching, formation, accompagnement et aide au financement. En quelques années, le Technopark a pu réunir plusieurs acteurs majeurs de l'accompagnement à l'entrepreneuriat et des «stimulateurs» de l'innovation constituant une grande concentration d'entreprises technologiques. La tutelle fait état de plus de 300 entreprises hébergées avec un «turnover» annuel de 25%, un taux de réussite de 88% et une communauté de 2.500 salariés d'une moyenne d'âge de 30 ans. Le Technopark d'Agadir ouvrira avant la fin de l'année Parallèlement, le Technopark a commencé une stratégie de duplication régionale depuis 2012 ouvrant ainsi ses structures dans différentes villes du Maroc afin d'encourager les porteurs de projets technologiques à lancer leurs entreprises. Plusieurs pôles technologiques ont vu le jour dont Casablanca, Rabat et Tanger. C'est dans cet élan que la ville d'Agadir sera bientôt dotée d'un Technopark pour porter les jeunes entreprises créant de la valeur ajoutée dans les nouvelles technologies.