Lorsqu'une personne suit un régime déséquilibré, la perte de kilogrammes n'est qu'illusoire. Un régime doit être suivi dans la durée et de façon régulière. Explications. Maigrir, grossir, maigrir, grossir… pour beaucoup de femmes, habituées des dietes, les étapes se suivent et se ressemblent. Dans un premier temps, les kilogrammes fondent. A peine ont-elles le temps de profiter de leur nouvelle forme, que la balance s'emballe et affiche un pic jamais atteint jusque-là. Premier accusé : l'effet « yo yo… ». Or comme l'individu prend le temps de grossir, il doit aussi prendre le temps de maigrir. Le docteur Khaled Dembri, spécialiste en endocrinologie, diabétologie et nutritionniste, souligne que lorsque la personne suit un régime déséquilibré, la perte de kilogrammes n'est qu'illusoire. En effet, précise-t-il, la fonte des graisses est largement dépassée par la fonte des muscles. Ce qui engendre, indique-t-il, une fatigue indéniable et une reprise de kilos dès l'arrêt du régime amaigrissant. Et d'ajouter que la reprise du poids se fait essentiellement sous forme de graisse. En effet, après avoir été privées de nourriture, les cellules graisseuses augmentent aussi bien en volume qu'en nombre. Dès que la personne retrouve ses mauvaises habitudes, fait-il remarquer, la reconstitution de la masse graisseuse se produit immédiatement. La masse musculaire est beaucoup plus longue à reconstituer. Au régime suivant, les muscles diminués brûlent moins de calories et les kilos sont donc difficiles à perdre, dit-il, en précisant que c'est un véritable cercle vicieux, car plus la personne suit des régimes déséquilibrés, plus il est difficile de perdre du poids. M. Dembri affirme que la formule de faire succéder les régimes n'est pas une solution et le fait de pratiquer le «yo yo…» est dangereux. Et de souligner que la solution est de consulter son médecin dès que la personne décide de suivre un régime. A propos de la prise de certains médicaments ayant fait leur preuve dans la perte du poids à travers le monde, le docteur Dembri indique que des patientes et des patients se trouvent encouragés par les bons résultats de ces médicaments et ont tendance à se relâcher dès le deuxième mois, alors que le régime alimentaire choisi doit rester constant.