Le digital et la logistique sont les deux lignes directives de cette mission qui tend à renforcer le partenariat des deux pays dans des secteurs innovants et prometteurs. La digitalisation a été au cœur de la deuxième escale de la mission économique du Luxembourg au Maroc. La délégation luxembourgeoise, conduite par Son Altesse Royale le Grand-Duc Héritier le Prince Guillaume de Luxembourg, s'est enquise à Casablanca des opportunités de collaboration bilatérale dans ce secteur. En effet, le digital et la logistique sont les deux lignes directives de cette mission qui tend à renforcer le partenariat des deux pays dans des secteurs innovants et prometteurs. Ainsi, l'étape casablancaise de cette visite de haut niveau, deuxième du genre après celle de 2015, a permis de poser les jalons d'une coopération fructueuse dans le secteur des technologies de l'information et des communications. L'idée étant d'exploiter le savoir-faire des deux pays en vue de réussir à la fois en Afrique et en Europe. La vision partagée est de bâtir «l'économie numérique de demain». «Le Maroc et le grand-duché ont construit depuis 2015 une coopération soutenue et durable pour procéder ensemble à la digitalisation de nos économies. Je suis convaincu que notre mission sera un pas supplémentaire dans le renforcement de nos relations d'affaires et nous permettra de poursuivre les collaborations au bénéfice de la numérisation et de la prospérité à long terme de nos économies respectives», déclare dans ce sens SAR le Grand-Duc Héritier le Prince Guillaume de Luxembourg. Pour sa part, Etienne Schneider, vice-Premier ministre, ministre de l'économie luxembourgeois, a mis l'accent sur les différents axes de la coopération numérique entre les deux pays, notamment la sécurité des données. «Le secteur des technologies de l'information et de la communication présente un important potentiel de collaboration entre nos différentes instances publiques et entre nos entreprises», assure-t-il. Le potentiel de coopération entre les deux pays s'avère en effet considérable. Le Maroc, grâce à son positionnement géographique, constitue une porte d'entrée vers la sphère africaine où les entreprises luxembourgeoises souhaitent renforcer davantage leur présence. «Le Maroc, fort de son ancrage culturel économique et financier auprès des partenaires africains, constitue une plate-forme privilégiée pour développer des relations de qualité avec l'ensemble du continent», confirme pour sa part Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique. De même, le Luxembourg offre au Maroc un accès direct à un marché européen plus vaste et à plus de 500 millions de consommateurs. Les deux pays partagent plusieurs points pour n'en citer que la modernisation des outils industriels existants et l'approche d'une diversification de l'économie nationale engagée sur le plan bilatéral. C'est dans cette optique que le Maroc et le Luxembourg s'attachent conjointement à investir dans les technologies porteuses d'avenir tout en misant sur une croissance durable. Les deux stratégies numériques engagées au niveau des deux territoires illustrent clairement cet engagement de se tourner vers une économie plus moderne et génératrice de valeur. Le Maroc ayant revu récemment son orientation digitale à travers l'adoption d'une nouvelle feuille de route tirerait pleinement profit de cette coopération bilatérale. Du fait que le Luxembourg soutient fortement la recherche et l'innovation au sein de ses entreprises et favorise des collaborations dans ce sens. A cet effet, un accord a été signé entre l'Agence du développement digital du Maroc (ADD) et la Chambre de commerce du Luxembourg en vue d'une collaboration plus poussée autour du secteur des technologies de l'information et des communications . La délégation luxembourgeoise, constituée d'officiels et d'une cinquantaine d'entreprises et opérateurs économiques, a pris également part à un atelier portant sur le renforcement des capacités d'innovation en intégrant des écosystèmes d'innovation industriels européens via la collaboration Maroc-Luxembourg. L'idée étant de stimuler la collaboration entre le Maroc et le grand-duché en matière d'innovation et de promouvoir l'innovation et le savoir-faire des entreprises marocaines et luxembourgeoises afin de donner ainsi une impulsion significative aux capacités d'innovation à travers des collaborations stratégiques dans le cadre du programme européen en matière de recherche et d'innovation à l'horizon 2020. Un accord en faveur de l'innovation E-gov, formation des start-up digitalisation des TPE-PME… sont en gros les principaux axes du protocole d'accord signé entre l'Agence du développement digital du Maroc (ADD) et la Chambre de commerce du Luxembourg. «L'accord signé vise à mettre en place des bases solides en vue de développer et de promouvoir l'échange et la coopération économique dans le domaine de la transformation digitale», souligne à cet effet Mohamed Drissi Melyani, directeur général de l'ADD. A travers cette coopération, les deux pays s'engagent à mettre en place un cadre de partenariat qui vise à échanger les bonnes pratiques et les expériences sur le plan bilatéral. Cela concerne notamment les mesures opérationnelles au profit de jeunes entreprises, notamment les TPE et start-up. L'objectif final est de promouvoir l'innovation dans le domaine de la technologie de l'information et de la communication afin de permettre à ce tissu économique d'avoir accès au marché international et de faciliter aux jeunes entreprises la commercialisation de leurs produits digitaux aux niveaux local, régional et international.