Les Etats-Unis jouent leur va-tout sur l'Irak à l'ONU où ils bataillent dur pour imposer un ultimatum à Saddam Hussein, par le biais d'une nouvelle résolution, justifiant le recours à la guerre. Tout en n'excluant plus d'envahir l'Irak, seuls et sans l'aval du Conseil de Sécurité. Les Etats-Unis jouent leur va-tout sur l'Irak à l'ONU où ils bataillent dur pour imposer un ultimatum à Saddam Hussein, par le biais d'une nouvelle résolution, justifiant le recours à la guerre. Tout en n'excluant plus d'envahir l'Irak, seuls et sans l'aval du Conseil de Sécurité. C'est le retour à la loi de la jungle maquillée par une interprétation juridique qui a le don de scandaliser le reste de l'humanité toutes races, toutes confessions et toutes idéologies confondues. L'ONU n'a jamais autorisé, ni explicitement, ni implicitement, le recours à la force. Passer outre, c'est ouvrir une profonde brèche dans la conformité au droit international. Un précédent jamais vécu depuis la disparition prématurée de la Société des Nations (SDN) et l'avènement de l'ONU. Pour envahir l'Afghanistan, l'Administration Bush a évoqué la légitime défense après les opérations kamikazes du 11 septembre. C'était discutable, mais l'argumentation était quand même recevable, au vu de certaines dispositions de la charte des Nations Unies. Cette argumentation ne joue évidemment pas dans le cas irakien, car Washington ne peut en aucun cas prétendre être attaqué par Bagdad. Si par malheur donc, les Etats-Unis décidaient d'envahir ce pays sans l'autorisation du Conseil de Sécurité, ils commettraient alors, et en toute impunité, un acte de pure agression. C'est potentiellement grave, car ce serait un «précédent pour le futur». Contrairement aux apparences, les choses ne sont pas si simples. Le monde s'élève pour dire non à l'arbitraire et à la loi de la jungle que Washington essaie d'imposer. La fermeté de la France est à cet égard un motif de fierté pour toute l'humanité, particulièrement pour les peuples faibles et démunis. L'unanimisme inédit fait autour du Président Jacques Chirac est révélateur. La comparaison avec le général de Galle n'est pas fortuite. Au contraire, le Président français se pose aujourd'hui en rempart face à une superpuissance conquérante qui se croit tout permis, et partant, il se pose en leader de contre l'Amérique arrogante. Ce n'est pas donné à tout le monde de rentrer en confrontation frontale avec les Etats-Unis. M. Jacques Chirac le fait. Il laissera sa marque en s'affirmant face à M. George W. Bush dans le nouvel ordre mondial de l'après-guerre froide. Il s'imposera, et la France avec lui, comme le champion de la paix et le défenseur de la primauté des Nations Unies. Merci M. Le Président.