Les Etats-Unis et leurs alliés travaillent sur la rédaction d'une nouvelle résolution par laquelle les Nations Unies autoriseraient le recours à la force contre l'Irak, à travers un ultimatum. Les Etats-Unis et leurs alliés travaillent sur la rédaction d'une nouvelle résolution par laquelle les Nations Unies autoriseraient le recours à la force contre l'Irak, à travers un ultimatum. Désarçonnés par l'ampleur de l'opposition populaire à la guerre et par un isolement total au sein du Conseil de Sécurité, les partisans du conflit armé tentent d'allumer des contre-feux. Mais, ils ont beau menacer, s'agiter et corrompre, la réalité est têtue, incontournable et révolutionnaire, tout comme la vérité. Cette évidence est claire. Elle consiste à dire, au risque de se répéter, que le refus d'une frappe contre l'Irak est largement majoritaire au sein des opinions publiques et au sein des Etats du globe. Qu'à cela ne tienne, les Etats-Unis et leurs inconditionnels Anglais manœuvrent pour arracher une nouvelle résolution onusienne autorisant le recours à cette guerre dont personne ne veut, à part eux. L'Administration américaine, à travers la crise irakienne, ne cache plus sa volonté d'imposer au monde sa domination hégémonique, même si l'humanité, dans sa quasi-totalité, ne l'entend pas de cette oreille et continue de croire en la possibilité de bâtir un monde débarrassé des conflits armés et dont les richesses seront partagées par tous. N'en déplaise à George Bush et à Tony Blair, l'humanité ne veut pas se faire piéger en se laissant enfermer dans une logique de guerre, à travers la crise irakienne. Elle veut adhérer à une logique où la concertation et la négociation prennent le pas sur les armes et le chantage. Serait-ce oublier les menaces que font peser les dictatures ? Nullement. Le raz-de-marée pacifique qui a submergé la planète-terre est à lire aussi comme l'appel unanime à ce que Saddam Hussein et ses sbires s'en aillent. Le renversement ou le départ en exil du dictateur de Bagdad comblerait d'aise tous ceux qui manifestent contre la guerre, légitimement satisfaits d'avoir réussi à éviter au peuple irakien une autre catastrophe en obtenant pacifiquement ce que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne veulent imposer de force en faisant couler beaucoup de sang pour rien. Car, quel visage prendrait le monde si l'armada américano-britannique recourait à un conflit meurtrier au mépris des protestations des peuples de la terre entière, si l'on pouvait obtenir, autrement, le retrait anticipé de Saddam Hussein. Tout le monde se réjouirait alors de la libération pacifique d'un peuple martyrisé aussi bien par ses gouvernants que par ceux qui continuent de lui imposer un embargo inhumain.