Casablanca. Un bidonville de 100 baraques dans la périphérie de Lahjajma est détruit par les services de la wilaya. Une série d'opérations qui permettraient à Casablanca de mieux respirer. Les habitations anarchiques à douar Lahjajma constituent depuis longtemps une entrave à la prospérité immobilière et environnementale des quartiers Bourgogne et du Phare. Une zone qui se trouve à proximité de la Mosquée Hassan II et du grand espace qui permet l'accès à la corniche d'Aïn Diab. Plusieurs lots d'habitat insalubre avec tout ce qu'une telle situation provoque de pollution, d'instauration de souks anarchiques, etc. Ces quartiers constituent des tampons côtiers dont le désenclavement permettra une meilleure respiration entre la ville et son bord de mer. Raison pour laquelle, et dans le cadre de la remise à niveau des paramètres urbains de la ville blanche, la wilaya du Grand Casablanca a lancé, depuis plus d'un an, une action d'ouverture des voies qui ceinturent. L'avenue du Phare, entre le Rond-point des Sports et El Hank, ainsi que l'avenue Abou El Ouaquit, ont été ouvertes grâce à une opération de relogement sur place des habitants sur un terrain communal. Actuellement, grâce à la destruction d'un bidonville de 100 baraques situé à la périphérie de Lahjajma, c'est l'avenue Ahmed Charci qui est sur le point d'être ouverte. Elle permet le passage en ligne directe de la Plage d'Anfa (Dawliz Corniche) jusqu'au Rond-point Espace Porte d'Anfa. La commune urbaine d'Anfa est partie prenante dans cette opération de désenclavement. Elle a entamé pour sa part les démarches visant à l'expropriation et au dégagement de l'habitat insalubre qui bouche l'Avenue de Nice reliant le quartier d'Anfa au Boulevard Zerktouni. Environ 200 familles sont relogées pour l'ensemble de ces opérations. Des logements neufs ont été proposés aux familles déplacées avec un prix social de 100 000 DH. Si ce prix est très en dessous de la vraie valeur commerciale de ces logements, c'est grâce à un montage financier et à l'action conjuguée d'établissements bancaires, des propriétaires des terrains concernés et de promoteurs engagés dans l'immobilier social. L'engagement des élus de la zone complète la persuasion et l'adhésion des populations. Quant aux cas sociaux les plus difficiles, ils sont provisoirement hébergés dans les centres sociaux dépendant de la commune. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale de maîtrise de paramètres urbains lancés par la wilaya en étroite liaison avec les collectivités locales concernées. Ladite stratégie vise notamment l'aménagement de la plage d'Aïn Diab, la remise à niveau de l'ancienne Médina, la construction de nouveaux espaces verts (Place de la Concorde et Place Verdun), la récupération de l'espace public ainsi que les projets de réhabilitation de la Casablancaise, de l'ex-Eglise et de la Sqala en plus de la revalorisation de quinze centres de santé. En conclusion, chacune de ces opérations constitue un cas particulier dans le mode opératoire disponible pour l'éradication des bidonvilles, l'ouverture des voies et le logement social. Cependant, la capitale économique continue d'être en attente de certains projets imminents, tels que la remise à niveau des transports publics et l'appel d'offres pour la collecte des ordures ainsi que le nettoyage de la ville.