Suite aux rumeurs qui ne cessent de circuler sur l'éventualité d'un rachat par l'ONA des parts de Vivendi dans Maroc Telecom, les responsables du groupe ont fini par réagir. Pour eux, la distribution de dividendes exceptionnels, entamée par le groupe a pour objectif de récompenser les petits porteurs fidèles. L'ONA n'achètera pas les parts de Vivendi dans Maroc Telecom. Et l'opération de distribution de dividendes entamée par le groupe n'a d'autres fin que celle de «récompenser les actionnaires minoritaires fidèles du groupe» et permettre une optimisation financière. Pas plus. La rumeur selon laquelle cette opération aurait pour objectif de préparer ce rachat n'a plus lieu d'être. Les responsables du groupe ont tenu à le dire lors d'un déjeuner de presse organisé mardi dernier au siège de l'ONA à Casablanca. «Le groupe a estimé que cela permettrait de booster la bourse et de réactiver un marché en déconfiture totale avec un potentiel de plus-value qui s'amenuise de plus en plus», a expliqué Driss Oudrhiri, directeur central du contrôle de gestion et du plan. «Faute de cette plus-value, qu'aggrave la baisse des volumes et non celle des cours, nous avons jugé que c'était le moment de donner un signal à l'actionnaire», a souligné ce directeur. L'autre objectif du groupe est de garder la confiance des investisseurs. L'éventualité d'un rachat des parts de Vivendi, ne figurant pas dans l'ordre du jour de l'ONA, est donc exclue. D'autant, explique M. Oudrgiri, que le montant total des dividendes distribués par les quatre filiales concernées par cette opération, à savoir la Centrale Laitière, Cosumar, Lesieur et Branoma, ne dépasse pas les 976 millions de DH. Une somme qui, selon les responsables du groupe, reste en deça du montant à mobiliser pour un rachat d'actions dans Maroc Telecom. Et Hakim Tazi, trésorier du groupe, de préciser que «contrairement à ce que l'on peut croire, seuls 659 millions de dh du montant total remontent à l'ONA, les 317 millions revenant aux petits porteurs hors-groupe». De là, à acquérir 30% du capital de l'opérateur historique, un long chemin reste en effet à parcourir. Pour les deux responsables, cette opération a pour catalyseur le matelas financier confortable dont disposent les filiales précitées. Le groupe avait le choix entre une distribution de dividendes exceptionnels et le placement de la trésorerie excédentaire à des taux faibles. La série d'assemblées générales de quelques-unes des filiales du groupe ont permis de trancher sur cette question. Le programme d'investissement sera par ailleurs maintenu. Les sociétés précitées disposent d'une large capacité d'endettement qui permettrait d'épargner les actionnaires, a affirmé le manager.