Les problèmes des ordures ménagères, du transport urbain public et de la pollution dans certaines zones résidentielles constituent des entraves au développement de la capitale économique du pays. Le conseil de la communauté urbaine de Casablanca vient de tenir sa session ordinaire du mois de février. Lors de cette session, l'avant dernière du mandat des élus actuels, le conseil a approuvé un certain nombre de points, dont le compte administratif. Les conseillers de la communauté urbaine ont également adopté, avec 37 voix contre six, l'annulation du projet concernant le marché de poulets qui était programmé dans la zone industrielle, et son remplacement par un marché de gros pour les poissons. Cette session, qui intervient avant trois mois des élections communales prévues en juin prochain, pousse à se poser des questions sur le bilan de la communauté urbaine de Casablanca (CUC). Le président Saâd Abbassi souligne que la Communauté urbaine, qui était complètement absente a repris la gestion de la métropole. «Le bilan est globalement positif» a-t-il affirmé. «Avec les moyens de bord, la communauté urbaine a réalisé des projets importants durant ce mandat. Le transfert des abattoirs, l'éclairage public, la réparation de la voie publique, la récupération de l'espace public mais aussi le social. Plus de onze millions de dirhams ont été alloués aux ONG actives en matière de lutte contre la pauvreté, l'analphabétisme, la protection de l'enfance et la sauvegarde de l'environnement», a indiqué M. abbassi précisant que pendant toute cette période la transparence a toujours été la règle. Tous les points font l'objet d'étude et de débat au sein des commissions mises en place dans ce sens avant la tenue de chaque session, a-t-il signalé, avant de soulever que les problèmes qui demandent une stratégie et beaucoup de moyens, s'articulent autour de la problématique des ordures ménagères, le casse-tête du transport public urbain et la pollution dans certaines zones résidentielles. Pour ce qui est des ordures ménagères, le président de la communauté urbaine souligne que le fait que chaque commune gère son périmètre a montré ses limites. «Quatre ou cinq secteurs avec un seul ordonnateur qui sera le conseil de la ville est une formule qui permettra de régler ce problème, et réduire la pollution qui dépasse le seuil du tolérable dans certaines zones résidentielles», a-t-il ajouté. S'agissant de la question du transport public urbain, M. Abbassi indique qu'il faut trouver une solution à la crise de la Régie autonome de Transport de Casablanca (RATC) en attendant l'arrivée du métro. Il faut dire qu'en l'état actuel des choses, la Communauté Urbaine de Casablanca n'a pas les moyens de ses ambitions. Composée de 27 communes urbaines et huit rurales, et avec un budget qui ne dépasse pas les 77 millions de dirhams, la CUC trouve du mal à faire face à tous les problèmes qu'affronte la métropole.