L'Ambassadeur du Maroc à l'ONU a plaidé pour une action soutenue en faveur de la promotion de la femme et son accès au monde de la technologie, de l'information et des communications. «Le combat contre la pauvreté, la faim, la maladie et l'avènement d'un développement réellement durable passe nécessairement par une action continue en faveur de l'égalité des sexes, la promotion et l'autonomisation des femmes » a affirmé lundi le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Bennouna. S'exprimant au nom du Groupe des 77 plus la Chine, à l'ouverture des travaux de la Commission de la condition de la femme tenus sur les thèmes prioritaires « Participation et accès des femmes aux médias et aux technologies de l'information et de la communication et leur influence sur la promotion de la femme et de l'élimination de la violence à son égard », l'Ambassadeur Bennouna a souligné que ces deux axes de réflexion sont au coeur d'un des principaux défis contemporains: la promotion, la protection et la réalisation totale et universelle de tous les droits et libertés fondamentales en faveur des femmes. Huit ans après la Conférence de Beijing et trois ans après la 23ème session extraordinaire de l'Assemblée générale, se pose la question de savoir si les objectifs d'égalité, de développement et de paix pour toutes les femmes dans le monde ont été réalisés. Le Groupe des 77 relève qu'en matière d'accès et de participation des femmes aux médias et aux TIC, existe un manque évident de statistiques et de données fiables. Il est incontestable que les TIC constituent un outil incontournable de développement, qui peut permettre à la femme d'affirmer pleinement son autonomie dans le respect de l'égalité des sexes, a souligné l'Ambassadeur, précisant que « le recours à ces technologies offre des possibilités considérables de croissance économique et de développement humain qui contribuent à l'émergence de sociétés nouvelles fondées sur la connaissance et la diffusion de l'information». Force est de constater cependant qu'en l'état actuel des choses, une frange considérable de la population mondiale qui vit dans la pauvreté, et en particulier les femmes, ne peut pas bénéficier des avantages des TIC, ce qui contribue à creuser le « fossé numérique » entre des sociétés hautement informatisées et celles démunies et suscite des préoccupations légitimes de la part des pays en développement, a fait observer M. Bennouna. L'orateur a également insisté sur les disparités liées à l'analphabétisme et aux faibles niveaux d'éducation dans certains pays qui, jointes aux coûts des TIC, font que les femmes ont moins de chances d'y accéder et de les utiliser pour contribuer efficacement au développement économique et social de leurs sociétés.