Le découpeur de deux cadavres retrouvés dernièrement à Casablanca vient d'être identifié. Le crime de Maârif est établi scientifiquement, et celui de la Gironde par des témoins. La marque du carton utilisé pour emballer les victimes avant de les jeter dans les poubelles a été un indice déterminant pour les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) lors de l'enquête entreprise pour élucider ces crimes horribles qui ont semé la psychose au sein de la population casablancaise. Selon des sources policières, plus d'une centaine de personnes ayant une corrélation, directe ou indirecte, avec cette marque de carton ont été interrogées. Toutes les sociétés, qui importent la marque du carton en question, de l'Espagne, ont affirmé à la police, qu'elles le vendaient à des particuliers, hormis l'entreprise ayant procédé à la construction de la résidence Al Manar qui a attesté que tous les cartons utilisés restent à la disposition du concierge de la résidence. Dans la série des interrogatoires, dans cette affaire, la police écoute Mohamed Zouita, célibataire, 35 ans, natif de Ait Imoun, dans la région de Marrakech, concierge de la résidence Al Manar, sise au boulevard Mohammed V à Casablanca. Celui-ci avance qu'il a livré deux cartons à un individu qui travaille avec lui dans la même résidence. Il s'agit, selon ses affirmations, d'un menuisier du nom de Abdel Aziz. Les investigations se poursuivent. Jusqu'à là, rien n'indique que le concierge pourrait être l'auteur des crimes. Samedi dernier, le propriétaire de la résidence alerte la police, signalant que le concierge n'a plus donné signe de vie depuis jeudi, jour de son interrogatoire par les éléments de la police judiciaire. Les clés de la porte principale de la résidence, composée de bureaux, sont restées chez lui. Là, le déclic s'est déclenché. Dimanche matin, les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire, se dépêchent sur les lieux et effectuent une perquisition de la résidence après avoir confectionné d'autres clés. Etage par étage, bureau par bureau, et lorsqu'ils arrivent au neuvième étage de la résidence, ils constatent que la porte des toilettes est fermée de l'intérieur. Après son ouverture, ils découvrent le cadavre du concierge, à côté d'une bouteille contenant un liquide venimeux et une pomme. La victime, selon des sources policières, aurait bu presque la moitié du liquide en question et a croqué dans la pomme. La perquisition a permis à la police de saisir un certain nombre de documents, sans aucune corrélation avec les crimes et un simple cahier, indiquent les mêmes sources, qui a été examiné au laboratoire national de la police scientifique. L'examen a révélé que les traces de l'écriture détectées sur une feuille blanche de ce cahier reflètent le contenu de la lettre retrouvée avec le cadavre découvert au quartier Maârif. Le crime est établi scientifiquement, soulignent les mêmes sources, précisant que des témoins qui ont reconnu le concierge ont affirmé qu'il avait une relation avec la fille retrouvée découpée dans le quartier la Gironde. Les témoins précisent que la victime avait disparu juste après un conflit avec le concierge. Deux crimes élucidés. Et les investigations se poursuivent pour dévoiler les autres criminels qui ont semé la psychose à Casablanca.