Une fois encore un cadavre a été découvert, mardi matin, découpé en deux morceaux à Casablanca. C'est le quatrième crime du genre en cinq mois dont un seul a été élucidé. Mardi 11 février, vers 6h 30. Comme à l'accoutumée, un détaillant de cigarettes, quadragénaire, vient déposer sa chaise et son carton sur le trottoir, à l'entrée de la rue Oussama Bnou Zayde (ex-rue Jura), donnant sur le boulevard Brahim Roudani, juste à côté du café La Presse. «Un passant m'a appelé pour m'indiquer qu'un carton renferme une partie d'un cadavre…», affirme le détaillant de cigarettes. Le passant aurait remarqué un petit taxi qui venait de se garer juste devant deux grandes poubelles, explique le détaillant de cigarettes. Un homme en serait descendu avec un carton de taille moyenne à la main et l'aurait mis près des poubelles avant de remonter dans le petit taxi. Quand il a remarqué la corde qui ficelle le «colis», le passant s'est dirigé vers les poubelles et a dénoué la corde. Et c'est la surprise lorsqu'il a vu les pieds d'un cadavre. Aussitôt, il a appelé le détaillant de cigarettes qui a hélé aux policiers qui effectuaient une ronde routinière sur les lieux. Ouvert par les policiers, il s'avère que le carton renfermait la partie inférieure d'un cadavre d'une personne de sexe masculin. Et sa partie supérieure ? C'est ce qui a hanté l'esprit des enquêteurs de la police judiciaire de Casablanca-Anfa qui se sont dépêchés sur les lieux pour effectuer le premier constat d'usage et entreprendre leurs recherches et investigations. Vers 8 heures, un cordonnier, sexagénaire, qui venait de ranger ses affaires, à la rue Ibnou Mounir, donnant sur la rue Ibnou Nafisse, au quartier Maârif, pas loin du lieu de la découverte de la première partie cadavre, s'est rendu chez un épicier du quartier afin d'acheter un sachet de café. Il devait passer près d'une maison, sise au n° 64, où s'entasse un monticule d'ordures ménagères. «Quand j'ai lancé un regard vers le carton qui s'entasse entre les ordures, j'ai remarqué le bras d'un être humain…Je n'ai rien touché parce que j'ai déjà entendu qu'une partie d'un cadavre a été découverte, il y a quelques heures…». Il a avisé, aussitôt, la police qui s'est dépêchée sur le lieu. Ce deuxième carton renferme la partie supérieure du cadavre. «Nous avons découvert les deux parties du cadavre et l'enquête policière a été entreprise», affirme une source policière. La même source a précisé que les deux parties du cadavre ont été évacuées vers la morgue sans préciser si elles portent des traces de violence ou de blessures. Après ces découvertes macabres, une réunion des responsables des services au niveau de la préfecture de police à Casablanca avait eu lieu, ajoute la même source sans autres précisions. Rappelons que lundi 10 septembre 2002, vers 8h du matin, la partie inférieure d'un cadavre d'une personne de sexe féminin renfermé dans un sachet en plastique noir a été découverte par un balayeur, juste à côté d'un arbre de la rue Libourne, quartier La Gironde, préfecture de Derb Soltan-El Fida à Casablanca. Alors que sa partie supérieure, sans tête, a été retrouvée, près du jardin Murdoch, renfermée dans un sachet en plastique blanc. Un mois plutôt, le cadavre de Laïla Rahimi, disparue le mardi 13 août, de son foyer paternel à Hay Mohammadi a été découvert découpé, en 17 morceaux. Si ces trois affaires n'ont pas encore été élucidées, les enquêteurs ont pu mettre la main sur l'auteur et ses complices de l'affaire du cadavre découvert découpé en huit morceaux, samedi 25 janvier 2003, sur la route reliant Médiouna à Casablanca sur la décharge publique.