La Banque mondiale a annoncé le lancement d'un nouveau programme doté de 500 millions de dollars pour le préscolaire au Maroc. Ce financement qui sera déployé sur cinq ans entend «appuyer le programme de réformes ambitieux du ministère de l'éducation» pour améliorer les performances générales du secteur selon la Vision 2015-2030 pour l'éducation qui pose les jalons de la «nouvelle école marocaine», indique l'institution financière internationale dans un communiqué. La Banque mondiale rappelle que «le secteur de l'éducation représente en moyenne 6,4% du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc et constitue un levier essentiel pour renforcer le capital humain du pays». Celle-ci estime qu'«après les rapides progrès enregistrés depuis 20 ans pour universaliser l'accès à l'éducation primaire des filles et des garçons, les autorités doivent désormais s'employer à améliorer les apprentissages et les acquis de tous les élèves». «Seule une transformation profonde du fonctionnement du système permettra de renforcer la qualité et l'efficacité des services éducatifs, en concentrant tous les efforts sur le processus d'apprentissage», relève l'institution financière en rappelant que face à cet enjeu, le ministère de l'éducation a lancé un «programme de réformes ambitieux» conforme à la Vision 2015-2030 pour l'éducation. Le prêt-programme de la Banque mondiale complétera ainsi un volet de la stratégie du Maroc qui vise à «favoriser un changement d'approche au profit de principes de gouvernance axés sur les résultats et non plus sur les ressources, dans le but d'améliorer l'apprentissage en classe». Selon la même source, trois axes seront privilégiés: les capacités, l'apprentissage et les comportements, précisant que ce programme s'articule autour de composantes définies en fonction des principaux freins aux progrès du secteur. Il s'agit, indique-t-on, d'installer les conditions propices à une éducation pré-primaire de qualité, améliorer la formation des enseignants et renforcer les capacités de gestion et la responsabilité au sein du secteur. Le programme sera mis en œuvre par le ministère de l'éducation, les Académies régionales de l'éducation et de la formation, les directions provinciales et les établissements scolaires.