Des perspectives prometteuses se tracent pour le marché de la dette privée. Les besoins de financement des différents acteurs devraient s'accentuer. C'est du moins ce que prévoit CDG Capital dans son dernier flash économique. A travers cette analyse, CDG Capital a tenu à contextualiser l'évolution du marché de la dette privée et à appréhender les perspectives pour les deux prochaines années. Le document analyse les émissions de la dette privée sur la période 2013-2018 en décortiquant les différents types d'instruments tout en tenant compte des différents facteurs pouvant soit dynamiser ou ralentir le développement de ce marché. L'intérêt porté pour cette classe d'actifs du marché du crédit en prêts ou en placements privés résulte de l'importance que revêt ce segment dans le système financier marocain. Le marché de la dette privée se veut en effet une importante source de financement aussi bien pour le secteur public que privé. Il est également considéré comme alternative de placement pour les fonds de gestion et des investisseurs institutionnels. L'étude de CDG Capital fait ressortir une dynamique particulière du marché de la dette privée. Une évolution portée essentiellement par les émissions des banques et des entreprises et établissements publics (EEP). Toutefois, le nombre des émetteurs reste limité. C'est ce qui est observé sur les deux compartiments du marché, à savoir l'obligataire et titres de créances négociables. Les émissions des entreprises financières et organismes assimilés restent prédominantes avec une moyenne de 75%. «La moyenne des émissions des banques, toutes catégories de titres confondues, avoisinant les 66% du total des émissions», relève-t-on du document. Pour ce qui est des perspectives établies par CDG Capital, les tombées de la dette privée devraient reprendre en 2019. Elles devraient s'améliorer de 15% au titre de cette année contre un repli de 24% une année plustôt. Elles passeraient ainsi de 44 milliards de dirhams à 51 milliards de dirhams fin 2019. Une tendance qui devrait être tirée par une hausse de 32% des tombées de titres de créances négociables. Les prévisions tablent sur un volume de 38 milliards de dirhams contre 13 milliards de dirhams une année plustôt. Les deux prochaines années seront marquées par une amélioration des émissions, notamment pour les banques. Ces dernières devraient accentuer leurs recours aux émissions des certificats de dépôts pour alléger leurs besoins de trésorerie dans un contexte marqué par une évolution constante du déficit de la liquidité bancaire. Se référant à CDG Capital, les besoins de financement des sociétés de financement devraient globalement s'orienter à la hausse. Une évolution qui favoriserait un recours plus important au marché de la dette privée. CDG Capital souligne dans sa publication que le scénario de reprise s'appuie en revanche sur l'amélioration du coût de financement suite à l'impact de l'amélioration de l'équilibre des finances publiques sur les bons du Trésor ainsi que la poursuite de la correction baissière des primes à l'émission en particulier celles des billets de trésorerie.