Les réformes politiques en cours au Maroc, l'accord d'association avec l'Union européenne et les positions des peuples arabes hostiles à la guerre contre l'Irak, ont été au centre d'un débat, organisé mardi soir par l'Ecole supérieure internationale de gestion (ESIG) à Casablanca. Les réformes politiques en cours au Maroc, l'accord d'association avec l'Union européenne et les positions des peuples arabes hostiles à la guerre contre l'Irak, ont été au centre d'un débat, organisé mardi soir par l'Ecole supérieure internationale de gestion (ESIG) à Casablanca. Ce débat a été animé par le jourliste et directeur de Maghreb-orient à TV5, Hamid Barrada, le journaliste français Marc Kravetz, le politologue Mohamed Tozy et Rédouane Taouil, professeur d'économie à l'université Pierre Mendès France. Intervenant sur les réformes entreprises par le Maroc, M. Tozy a souligné qu'elles répondent aux attentes d'une société qui a connu de profondes mutations et qui est constamment ouverte sur l'extérieur. Pour Hamid Barrada, la guerre que les Etats-Unis projettent de déclencher contre le peuple irakien va faire perdre au système des Nations unies sa crédibilité vis-à-vis de la communauté internationale, et ce sont les Etats-Unis qui vont en payer le prix dans l'avenir. Même dans sa version islamiste, mise en avant par les Etats-Unis pour envahir l'Irak, le terrorisme n'est pas né le 11 septembre, a-t-il affirmé. Il a ajouté que l'espoir d'éviter une guerre ne pourrait venir que de l'Europe, en rappelant que la géographie et l'histoire ont fait de la Méditerranée un espace de solidarité. Mais, a-t-il déploré, l'Europe, une fois encore, est aux abonnés absents, et même si la France fait meilleure figure, on craint, avec raison, qu'elle n'ait finalement d'autre choix que de se rallier ou se résigner à la politique américaine.