Tous les groupes parlementaires saisissent le ministère de la communication pour une réunion spéciale après l'Aïd Le débat sur la programmation des chaînes de télévision nationales sort des réseaux sociaux et atterrit au Parlement. C'est devenu une tradition ramadanesque, chaque saison apporte son lot de critiques et parfois de coups de cœur concernant les productions télévisuelles diffusées principalement après la rupture du jeûne par les chaînes du pays. Mais cette année, les députés s'invitent au débat et annoncent l'organisation après l'Aïd d'une réunion spéciale en présence de la tutelle de l'audiovisuel, à savoir le ministère de la communication et de la culture. La quasi-totalité des groupes parlementaires à la Chambre des représentants a saisi le ministère concernant les productions spécial Ramadan. La réunion doit avoir lieu le 11 juin prochain, soit après l'Aïd Al Fitr et donc la fin de la majorité des productions télévisuelles en question. La rencontre sera également consacrée à l'examen de la gestion des chaînes du pôle public ainsi que la situation financière des principales télévisions nationales. Dans ce sens, le groupe du Rassemblement constitutionnel (majorité) regroupant les députés du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ceux de l'Union constitutionnelle (UC) vont questionner la tutelle sur «la qualité des programmes de télévision au cours du mois sacré». L'opposition sera également de la partie avec le groupe parlementaire du PAM (Parti authenticité et modernité) qui demande au cours de la même réunion d'examiner et d'évaluer les programmes de télévision de la première ainsi que la deuxième chaîne nationale. De son côté, le Parti de la justice et du développement (majorité) projette d'évoquer avec la tutelle la gestion des deux sociétés d'audiovisuel ainsi que le niveau des productions ramadanesques. Pour leur part, le groupe socialiste (Union socialiste des forces populaires) ainsi que le groupement du PPS (Parti du progrès et du socialisme) vont respectivement parler de la situation actuelle du pôle public et la situation financière ainsi que la gestion des deux chaînes de télévision publique. Cela dit, les parlementaires qui semblent critiquer la qualité des programmes feront face à une situation plutôt paradoxale. Car en dépit des critiques, les chaînes publiques affirment avoir réalisé des records d'audience au cours des premières semaines du mois de Ramadan. Dans ce sens, les derniers résultats d'audience dévoilés par Marocmétrie expliquent que les chaînes du pôle public ont capté plus de 84% de l'audimat lors du prime time. Pour la même source, la complémentarité des productions nationales présentées par les différentes chaînes de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) et la deuxième chaîne (2M) est pour beaucoup dans cette performance qui contraste avec les critiques sur les réseaux sociaux. Reste à connaître les principales conclusions de la réunion parlementaire qui promet de dévoiler d'autres données. Al Aoula Les derniers résultats d'audience publiés par Marocmétrie reflètent une domination des chaînes du pôle public. Concrètement, les audiences d'Al Aoula s'inscrivent dans une tendance haussière durant les deux premières semaines de Ramadan avec +5 parts d'audience gagnées pendant le f'tour. Ainsi, le deuxième épisode de la série patrimoniale «Bent bab Allah» a enregistré 4,2 millions de téléspectateurs et 37% de parts d'audience, la deuxième saison de la série «Rdat al walida» a enregistré, lors du week-end de la 2ème semaine 4,3 millions de téléspectateurs (30,8% PdA). La domination est également perceptible sur internet. L'application SNRT Live a enregistré «un total de 2,2 millions de téléchargements et 2 millions de nouvelles visites en deux semaines». Les mini-séries humoristiques rencontre ntégalement un succès sur Al Aoula. C'est le cas de «Allal W Kamelia» qui reste le programme le plus visionné pendant le f'tour avec 4,7 millions de téléspectateurs, en plus de Nhar Mebrouk avec 4 millions de téléspectateurs.