L'équipe du Festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira, prévu du 20 au 23 juin, vient de dévoiler le programme définitif de la 22ème édition. A cette occasion, les organisateurs ont souhaité signaler que cette édition est spéciale. «Elle viendra clôturer un cycle et en ouvrir un nouveau. En effet, dans quelques mois, en décembre 2019, le Comité intergouvernemental de l'Unesco statuera sur la demande présentée par le Maroc d'inscrire l'art des Gnaoua à la liste du patrimoine oral et immatériel de l'humanité», indique Naila Tazi Abdi, productrice du Festival Gnaoua et musiques du monde. La 22ème édition invite une fois de plus à des moments de voyages musicaux inédits. Selon les organisateurs, «ce sont près de 20 concerts, répartis sur la scène Moulay El Hassan et la scène de la plage. Ils donneront l'occasion une fois de plus à cette musique Gnaoua de montrer toute la palette de talents qu'elle offre». En effet, les plus grands maâlems et des artistes de grand talent sont au programme. Côtés voix tagnaouite, on retrouve Hamid El Kasri, le généreux Mustapha Baqbou, Omar Hayat, ou encore la personnification du renouvellement de l'art gnaoui avec Hassan Boussou. Deux maâlems hors norme prendront également part aux festivités, à savoir Hassan Hakmoun et Majid Bekkas, multi-instrumentaliste et fervent acteur de la fusion gnaoua-jazz...Outre la musique gnaoua, le festival offre cette année la musique des Touaregs. Elle sera représentée par Tinariwen (Mali), Imdiazen (Maroc), Maria del Mar Moreno (Espagne) et Osain del Monte (Cuba). L'expression musicale contemporaine dans toute sa diversité sera également présente lors de cette édition : voix envoûtante de Susheela Raman qui explore les genres à travers les continents, le reggae de Third World, groupe mythique et ambassadeur d'un style musical qui a connu la consécration en novembre 2018, ou encore les sonorités rythmées de Moh Kouyaté, en passant par l'univers ensorcelant de Baloji. Le programme propose également des voix issues de la scène artistique marocaine contemporaine. Il y a lieu de citer la douce voix voilée de Nabyla Maan, Betweenatna, Mogador Band et Hahouma. Le festival offre plusieurs spectacles de fusions résultat de résidences entre deux courants musicaux. A commencer par le spectacle d'ouverture de Maâlem Hassan Boussou et le Cubain Osain Del Monte. Alliant la tagnaouite et la musique afro-cubaine, les deux artistes donnent le meilleur de ces deux courants de musique thérapeutique qui partagent un indéniable lien ancestral. A ne pas manquer le spectacle du Maâlem Hassan Hakmoun et l'américain The Universal Force. Un gnaoui à New York, c'est l'emblématique Maâlem Hassan Hakmoun. Sauf qu'il revient cette fois-ci avec son project The Universal Force composé de six membres. Il ne faut pas oublier Maâlem Hamid El Kasri et Susheela Raman. Deux voix exceptionnelles, deux artistes à l'audace musicale reconnue, la tagnaouite, vont se rencontrer, se parler, fusionner et nous enchanter... Un concert envoûtant au programme.