La 16ème session du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) s'est ouverte mardi à Rabat sur une note d'optimisme du président de cette structure. «Il nous faudrait enregistrer, avec une grande satisfaction, d'avoir tenu notre promesse de redoubler d'efforts pour achever les chantiers que nous nous étions engagés à réaliser avant la fin du premier mandat du Conseil», vante Omar Azziman. Le président se félicite également du nombre de projets inscrits à l'ordre du jour de l'actuelle session, qu'il s'agisse de projets d'évaluation ou de propositions. Une pléthore de rapports Cette session, qui se poursuit jusqu'au 15 mai, examinera 4 projets. Il s'agit du projet de rapport consacré à «L'enseignement supérieur à l'horizon 2030 : perspectives stratégiques ». Celui-ci est élaboré par la Commission permanente de la recherche scientifique et technique et de l'innovation, en collaboration avec l'Instance nationale de l'évaluation. Un rapport dont la visée essentielle est, selon le président, d'apporter une contribution à la réforme de l'enseignement supérieur, à même de permettre à ce cycle d'enseignement de réaliser un saut qualitatif et quantitatif et de relever les défis qui s'imposent à lui, conformément aux principes de la vision stratégique de la réforme et à ses orientations fondamentales. La session du CSEFRS étudie également le projet de rapport portant sur : «Les associations des parents et tuteurs d'élèves : un partenaire essentiel pour l'édification de l'école de l'équité, de la qualité et de la promotion». Un travail élaboré par la Commission permanente des services sociaux et culturels, avec l'appui scientifique du Pôle études et recherche. «Ce rapport vise à renforcer le statut et les missions de ces organisations en vue de leur permettre de jouer pleinement leurs rôles dans la promotion de l'école marocaine», précise M. Azziman, également conseiller royal. De plus, le Conseil se penche, lors de cet événement, sur le projet d'avis consacré à «L'éducation des personnes en situation de handicap : pour une éducation inclusive, équitable et efficiente». Celui-ci est élaboré par la Commission permanente des curricula, programmes, formations et outils didactiques, avec l'appui du Pôle études et recherche. Comme le rappelle le président, le projet vise à contribuer à l'amélioration de la scolarisation des personnes en situation de handicap, notamment à travers le développement de politiques en la matière et l'adaptation des espaces et des pratiques pédagogiques, dans le sens de la consécration d'une éducation inclusive, équitable, de bonne qualité et efficiente pour les concernés, tout en luttant contre toutes les formes d'exclusion et de discrimination à leur égard. Projet de rapport annuel sur le bilan de 2018 Cette rencontre se distingue également par l'examen du projet de rapport annuel sur le bilan et les perspectives d'action du Conseil au titre de l'année 2018. «Ce projet de rapport, qui constitue la 4ème livraison du genre depuis l'installation de notre institution en 2014, a été élaboré par la commission ad hoc instituée par l'assemblée générale», détaille le président. Selon ses dires, l'une des principales caractéristiques de ce rapport est qu'il présente les travaux du Conseil avec une tonalité stratégique qui met l'accent sur la valeur ajoutée de ces actions par rapport au processus de réforme du système éducatif. De plus, l'assemblée générale du Conseil se penche sur deux travaux réalisés par l'Instance nationale d'évaluation qui en relève. Le 1er concerne une enquête portant sur «Les ménages et l'éducation». «Une première du genre, dont la valeur ajoutée consiste à proposer une étude scientifique qui identifie et analyse les perceptions de l'école marocaine, publique et privée, par les familles. Cette étude fournit, ainsi, des données importantes à même d'alimenter les divers travaux réalisés tant par les instances du Conseil que par d'autres institutions», précise le président. Quant au 2ème travail, il porte sur «Le Cadre de performance du suivi de la vision stratégique durant la période 2015-2018». «Une première contribution qui met à la disposition de notre Conseil un important fonds de données relatives à l'avancement de la mise en œuvre des leviers de la réforme éducative, au degré de réalisation de ses objectifs et nous renseigne sur la dynamique de changement escompté. Ce travail vient par ailleurs alimenter le capital substantiel du Conseil, en matière d'outils et d'instruments d'évaluation», indique-t-il. Pour rappel, l'ensemble de ces rapports est examiné à huis clos.