Le président du WAC, Doublali, n'a jamais traité Oscar de mercenaire de football, mais la réputation de ce dernier dépasse nos frontières. Dans nos éditions du week-end, nous avions consacré un dossier à la crise du WAC. Le président Nassreddine Doublali nous a accordé une interview par téléphone dans laquelle il a évoqué tous les problèmes que connaît le club. Cet homme est très sincère et a trop le Wydad dans le sang pour verser dans la langue du bois ou se cacher derrière la démagogie comme le font beaucoup de dirigeants. C'est pour cela qu'il est souvent incompris et qu'on interprète parfois ses propos d'une manière erronée. Dans la foulée de cette interview par téléphone, nous sommes tombés dans ce piège pour lui faire dire ce qu'il n'a pas dit. En évoquant l'entraîneur Oscar, le président du WAC a parlé d'un homme dangereux à gérer et non pas de mercenaire de football. Il faut préciser de prime abord que le titre d'un article ou d'une interview relève de la seule appréciation de la rédaction. Quant à la référence au mercenaire de football, elle signifie tout simplement qu'Oscar privilégie l'argent sur la recherche d'une réputation. C'est un secret de polichinelle que de le dire quand on sait que cet entraîneur a fait le tour de plusieurs pays arabes et africains en un temps record. Il est d'ailleurs l'un des rares entraîneurs à avoir dirigé, tour à tour, le Raja et le WAC avant de lâcher ce dernier club pour courir derrière une manne d'argent en Libye. Depuis, il n'a pas cessé de connaître des déboires dans tous les clubs qu'il a entraînés jusqu'à être prêté par la Libye à la sélection burkinabaise. Celui qu'on appelle le sorcier du football n'a rien de magicien car il réussit là où il trouve une équipe structurée et un effectif riche. Au WAC, il a profité du travail de Rachid Taoussi, de Benabicha et d'autres techniciens nationaux pour remporter la coupe d'Afrique. Ce n'est qu'une finale qu'il a réussie quant aux dures épreuves éliminatoires de la coupe africaine, ce sont d'autres techniciens qui l'ont subies avec succès. À preuve, il ne cesse pas de cumuler les défaites en championnat après avoir écarté de grands joueurs qui ont été soient prêtés, soit démoralisés par le banc de touche. Sa magie de technicien s'arrête là où commence la carence des joueurs et se fait de plus en plus pressante.