Père de six enfants, un quadragénaire de Tiflet, dans la province de Khémisset, a profité de l'absence de sa femme et de ses enfants pour introduire chez lui une écolière de onze ans et la violer. Elle était chez elle, en ce jour de février, à Tiflet, dans la province de Khémisset. Elle attendait sa fille, âgée de 11 ans, qui devait arriver vers 16h15, après la sortie de l'école. D'habitude, elle n'est jamais en retard et elle rentre chez elle au plus tard un quart d'heure après l'achèvement de ses cours. Il est plus de 16h15mn et la fille n'est pas encore rentrée. Vers 16h30, la mère a commencé à se poser des questions. Où pouvait-elle bien être allée ? A-t-elle accompagné l'une de ses copines ? Et si oui, pourquoi ne l'a-t-elle pas avisée auparavant ? Puis, rongée par l'inquiétude, elle a mis sa djellaba et ses sandales pour sortir la chercher devant la porte de l'école, où il n'y avait que quelques écolières. «N'avez-vous pas vu ma fille (…) ?», leur demanda-t-elle. Aucune d'entre d'elles ne l'avait ni vue, ni croisée en chemin. Les larmes coulent des yeux de la mère. Elle ne sait ni quoi faire, ni quoi dire, ni à quel saint se vouer. Elle errait à droite et à gauche, sans destination précise. Il est plus de 17h. La mère est retournée chez elle. Il se peut, se disait-elle, que sa fille soit revenue et qu'elle ne l'ait pas trouvée. Mais celle-ci n'était pas là. Devait-elle aller la chercher à l'hôpital ? Elle a peut-être été renversée par un chauffard ou eu un malaise quelconque. Qui sait ce qui lui est arrivé ? Maintes hypothèses toutes plus sombres les unes que les autres ont commencé à hanter son esprit. Aussitôt, elle s'est rendue à l'hôpital pour s'assurer. Et elle ne l'a pas trouvée. Elle en est sortie en pleurant. Où aller ? Au commissariat ? Y a-t-elle été emmenée après une bagarre avec une autre fille ou avec un adolescent qui l'a harcelée ? Les interrogations pleuvaient sans trouver de réponse. Il est plus de 18h quand la mère est retournée une fois encore chez elle pour voir si sa fille était rentrée. Et, cette fois-ci, elle l'a trouvée sur le seuil de la maison. Elle pleurait à chaudes larmes. La mère l'a saisie entre ses bras, l'a serrée très fort contre sa poitrine et l'a couverte de baisers. La fille était dans un état lamentable. Que t'est-il arrivé ? lui demanda la mère qui la dévisageait en pleurant. «Il m'a emmenée chez lui et m'a violée», lâcha-t-elle en gémissant. Qui ? Quand ? Comment ? Des questions lancées par la mère qui n'a pas perdu de temps pour conduire son unique fille au poste de la gendarmerie. Le chef a demandé à la fille de lui raconter son histoire. Et c'est ce qu'elle fit. Elle revenait de l'école pour regagner son foyer. Seulement, un quadragénaire l'a croisée. Il lui a affirmé qu'elle ressemblait à l'une de ses filles, décédée il y a quelques mois. D'un mot à l'autre, il l'a convaincue de l'accompagner chez lui pour faire la connaissance de ses autres filles. Quand elle est rentrée chez lui, il s'est transformé en monstre. Il lui a demandé de se dénuder et de s'allonger. Devant son refus, il l'a menacée avec un couteau. Craignant d'être tuée, elle a fini par obtempérer. À ce moment, il a abusé d'elle avant de la relâcher. La fille a conduit les enquêteurs vers la maison de l'homme. Il s'agit de B.H, âgé de quarante-six ans, père de six enfants. «As-tu abusé de cette fille ? », lui demanda le chef de la brigade. Tête baissée, B.H, a avoué avoir profité de l'absence de sa femme et de ses enfants pour détourner la mineure qu'il n'a pas hésité à violer chez lui. Il leur a précisé n'avoir jamais détourné de mineure. Mais pourquoi cette fois-ci ? Il n'a pas de réponse. B.H a été traduit devant la Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d'appel de Rabat pour viol d'une mineure de moins de quinze ans.