Le capitaine du XV de France, Fabien Galthié refuse de tout mettre en cause après la défaite de son équipe contre l'Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations de rugby. Le regard d'un ancien a toujours un côté sage. Il est toujours pertinent, et sait diagnostiquer où niche le mal. Fabien Galthié, capitaine de l'équipe de France de rugby, l'a fait après la sévère défaite de ses co-équipiers face à l'Angleterre (25-17), samedi dernier à Twickenham, dans le Tournoi des six nations. «Je crois qu'il ne faut pas tout remettre en cause, avance-t-il. Ce ne serait pas une bonne chose. Moi, je suis le premier à dire que lorsque l'on a perdu, il faut faire son mea culpa». Dans ce cadre, le capitaine des ruggers français assume ses responsabilités. Il regrette une ou deux mauvaises passes, et quelques mauvais choix. « J'ai connu des équipes où les gens se cachaient, disaient que ce n'était pas de leur faute. Moi, je n'ai pas peur. Je ne me cacherai pas, je ne me défilerai pas», a-t-il expliqué. Du haut de ses 53 sélections, Galthié se retrouve face à son rôle de capitaine, contraint de remobiliser les esprits en vue du match de samedi prochain face à l'Ecosse, et plus largement pour la fin du Tournoi. Il compte sur sa riche expérience pour inciter ses coéquipiers à se surpasser. Agé de 33 ans, il a traversé trois Coupes du monde et huit Tournois, des cinq et des six nations, goûté aux soirs de victoires comme aux lendemains des défaites. « J'ai vécu quelques Tournois galères, celui où l'on gagne une fois avant de perdre la fois suivante. C'était notamment le cas en 2001 », se souvient-il. Cette année-là, les résultats du XV de France avaient oscillé entre victoires (Ecosse et Italie) et défaites (Irlande et pays de Galles), avant de sombrer à Twickenham face à l'Angleterre (48-19). C'est à cette époque que plusieurs joueurs emblématiques ont quitté la sélection tricolore, Philippe Bernat-Salles et Abdelatif Benazzi en l'occurrence. C'est à la suite de ces changements que Galthié a d'ailleurs gagné son brassard de capitaine.