Le climat économique au cours du second semestre 2002 est favorable, mais l'environnement est de plus en plus concurrentiel. Tel est l'avis des chefs d'entreprises marocaines suite à un sondage effectué par la Chambre française du commerce et de l'industrie du Maroc. Passé l'optimisme lié à la nomination du nouveau gouvernement, le temps est désormais au bilan. Une enquête semestrielle, publiée par la revue «Conjoncture» de la Chambre française du commerce et de l'industrie du Maroc a été établie auprès de chefs d'entreprises marocains. La tendance est à la satisfaction, même si tous les dirigeants ne sont pas de cet avis. Pour 76% d'entre eux, ils estiment que leur entreprise évoluera favorablement pendant le semestre en cours. Le climat général des affaires demeure globalement tendu pour 40% des dirigeants interrogés, avec une amélioration sensible puisque 45% appréhendaient l'environnement des affaires au cours du premier semestre. Pour 2003, 39% des chefs d'entreprises prévoient un climat plus propice pour le développement et la bonne intégration de leurs entreprises. Plus de 70% des entreprises ont vu leurs chiffres d'affaires augmenter, contre 56% seulement en juin 2002. Cette évolution favorable est due à la dynamique des branches de l'agroalimentaire, du bâtiment, de la chimie, de la parachimie et du tourisme. En revanche, les performances du secteur commercial, précise l'étude, sont plus nuancées puisque 47% seulement des entreprises de cette catégorie ont constaté une élévation de leur volume d'affaires. Le volume d'affaires à l'export des sociétés sondées a connu une progression substantielle au cours des six derniers mois passant à 60% contre 34% en juin 2002. Le niveau des commandes s'est également amélioré au cours de ce semestre puisque 66% des entreprises ont vu leurs commandes augmenter, contre 53% seulement au cours du premier semestre 2002. Par ailleurs, une forte majorité des entreprises (69%) estime avoir pu exercer son activité sans entrave majeure au cours des 6 derniers mois. Parmi les dirigeants ayant rencontré des freins à la bonne tenue de leur activité, 14% se sont heurtés à des difficultés de financement et 9% d'entre eux ont dénoncé la qualification insuffisante de la main- d'œuvre. Le coût élevé des matières premières ainsi que l'insuffisance des capacités de production sont également mises en cause par respectivement 7 et 4% des répondants. Concernant l'emploi, 30% des entreprises ont augmenté leur effectif permanent contre 18% seulement en début d'année. Quant à la concurrence, les dirigeants industriels estiment évoluer dans un environnement de plus en plus marqué par la concurrence pour 69% d'entre eux, contre 60% dans le commerce et 64% dans les services. • D'après enquête Conjoncture