«La réforme du Code de la famille au Maroc n'influera en rien sur le règlement du problème du Sahara occidental ». Voilà une autre joyeuseté recueillie au hasard dans la presse algérienne. On la lit beaucoup ces derniers temps. Mais qui n'a pas de défauts ou de petits travers ? Il faut être indulgent. «La réforme du Code de la famille au Maroc n'influera en rien sur le règlement du problème du Sahara occidental ». Voilà une autre joyeuseté recueillie au hasard dans la presse algérienne. On la lit beaucoup ces derniers temps. Mais qui n'a pas de défauts ou de petits travers ? Il faut être indulgent. Est-ce que la qualification du Raja de Casablanca à un truc africain va avoir un impact sur nos relations avec l'Espagne ? Pourquoi cette question ? On n'en sait rien ; demandez à notre confrère algérien. Vous vous doutez qu'avec une trouvaille comme celle-là, on va vous servir, aujourd'hui, une enfilade de questions similaires. C'est trop facile pensez-vous. On va le faire quand même. La candidature de Bouteflika à un second mandat n'influera en rien sur le règlement du problème du Sahara occidental. Là, ça ne marche plus. Il y a quelque chose qui a dérapé. Il y a comme une évidence qui s'impose. Or ce n'est pas la règle du jeu. Il faut lier naturellement deux choses qui n'ont rien à voir ensemble pour que ça marche. Recommençons. Quelle que soit l'issue des élections présidentielles algériennes, on continuera toujours à lire à Alger des bêtises crasses sur le Maroc. Non ce n'est pas ça, non plus. Essayons encore. Tant que les militaires algériens utilisent l'affaire du Sahara marocain pour asseoir leur domination sur El Mouradia, aucun président algérien ne sera autonome. Ça ne va pas. On laisse tomber. Ce jeu est ridicule. Alors que voulait dire le journaliste algérien? On ne sait pas. Il a dû mal comprendre les consignes. «Écoute mon gars, tu me fais quelque chose sur le Code de la famille au Maroc, le Sahara occidental, Washington, Koffi et le droit à l'indépendance des peuples quand ils ne sont pas kabyles. Tu vois le topo». Forcément le type avait mal à la tête. Crise au FLN, un président qui joue avec le feu et que ses anciens sponsors veulent éliminer de la course, le GIA qui plastronne, l'opération Mizrana et ses glorieux acquis, l'épopée de Moumen Khalifa… Avec tout ça, va faire un papier sur la Moudawana marocaine. Il y a de l'eau dans le gaz comme on dit du côté de la Sonatrach. On fait ce qu'on peut. Mais le plus drôle, ces dernières 24 heures à Alger, c'est de considérer les poursuites judicaires engagées contre le pauvre Alouah du PLR et son Front de libération de l'Algérie marocaine (FLAM) comme une victoire politique d'envergure. On dirait qu'ils ont gagné la Bataille d'Alouah. Bientôt, ils vont en faire une fête nationale. Avec défilé des supplétifs à Tindouf, chorale de l'aide humanitaire du polisario, et la parade des matons retraités des camps de Lahmada. Et le clou du spectacle, les anciens d'Amgala en « Chipendale » avec concours de claquette de dentiers. C'est fou ce qu'une victoire contre l'ennemi peut rasséréner. Et le pauvre Alouah dans tout cela ? Il voulait faire de la politique à sa façon, il tombe sur le champ d'honneur mafieux de la campagne électorale présidentielle algérienne. Il va falloir peut-être que l'on pense sérieusement à créer le FLAM. Le Front de libération d'Alouah le malheureux. Pourquoi pas ?