Le président israélien poursuit ses consultations avec les 13 partis représentés à la Knesset sur la composition du prochain gouvernement. Il est partisan d'un gouvernement d'union nationale, qui ne fait pas l'unanimité des partis politiques. Sur le terrain, les services de sécurité palestiniens empêchent des tirs de roquettes contre Israël. Le chef du parti travailliste, Amram Mitzna a confirmé son refus de participer à la coalition proposée par Ariel Sharon, poussant ainsi un peu plus ce dernier à composer avec les extrémistes de droite et les orthodoxes israéliens. Amram Mitzna fait valoir que le Premier ministre sortant ne montre aucun désir de modifier une politique qui a aggravé le conflit avec l'Autorité palestinienne. «J'ai compris qu'il n'existe actuellement aucune base nous permettant de collaborer sur les questions importantes qui se profilent devant nous», a déclaré le chef du parti travailliste. Sans les Travaillistes, Ariel Sharon devra s'en remettre à des partis de la droite la plus ultra pour disposer d'une majorité à la Knesset. Ce gouvernement braquerait les Américains en choisissant d'aller encore plus loin dans une répression qui a atteint des limites insoutenables à travers les assassinats, les représailles collectives et les destructions. C'est sans doute pourquoi, Amram Mitzna réaffirme qu'il rejette l'offre de Sharon de faire partie d'un large gouvernement : «c'est par souci de responsabilité nationale que nous allons rejoindre l'opposition», a-t-il dit. Selon la radio publique, faute de pouvoir convaincre les Travailliste, Ariel Sharon pourrait former un gouvernement avec le parti laïc Shinou et plusieurs autres formations de droite et religieuses. Sur le terrain de la confrontation, les services de sécurité palestiniens ont récemment pris des dispositions pour empêcher des tirs de roquette «Qassam» contre Israël à partir de la Bande de Gaza. La sécurité préventive palestinienne a arrêté à Gaza au cours des deux dernières semaines les membres d'une cellule spécialisée dans les tirs de ces roquettes. Ces services se sont en outre déployés dans les secteurs de la Bande de Gaza à partir desquels de tels tirs ont jadis été effectués pour éviter qu'ils ne se reproduisent. Les roquettes Qassam, qui ont une portée maximale de 12 km et une charge de cinq kg, sont des fusées artisanales fabriquées dans les territoires occupés. De son côté, l'armée israélienne a arrêté hier huit militants palestiniens à Hébron, dans le Sud de la Cisjordanie, où les forces d'occupation ont à nouveau imposé hier le couvre-feu qui avait été levé la veille. Les blindés israéliens retirés lundi ont repris possession de la ville. Auparavant, deux palestiniens ont été tués par des rafales d'armes automatiques tirées par un char israélien dans le Sud de la Bande de Gaza alors qu'ils travaillaient dans leurs champs à l'Est de la ville de Khan Younes. Une unité israélienne a par ailleurs détruit lundi soir des maisons palestiniennes dans le secteur de Rafah. Des milliers de Palestiniens ont participé à des manifestations à Beït Lahia et Jabaliya pour protester contre la guerre en Irak. En liaison avec cette guerre, les troupes israéliennes et américaines ont tiré plusieurs missiles « Patriot » dans le Néguev au cours de manœuvres militaires destinées à tester leur efficacité contre des tirs de missiles balistiques. Ces missiles sont une version améliorée d'une précédente génération.