Abdelouahed Radi a signé, lundi à Bruxelles, une « entente » créant un Comité mixte entre le Parlement de la communauté française et la Chambre des représentants marocaine. L'impulsion de la coopération interparlementaire entre la Chambre des représentants et le Parlement de la communauté française de Belgique a fait l'objet, lundi à Bruxelles, d'une entente signée par les présidents des deux institutions législatives, Abdelouahed Radi et Françoise Schepmans. L'entente porte sur la création d'un Comité mixte dont l'objectif est le développement de la coopération entre les deux assemblées parlementaires en vue de « favoriser les liens privilégiés qui unissent la communauté française de Belgique au Maroc », selon les termes du texte. La signature de cette entente vient s'ajouter aux « excellentes » relations existant plus globalement entre le Maroc et la Belgique à tous les niveaux, a expliqué M. Radi dans une déclaration à la MAP à cette occasion. Le Maroc accorde une importance particulière à sa communauté établie à l'étranger, notamment en matière d'éducation, de formation des jeunes et de préservation de l'identité arabo-musulmane de ses membres, a souligné M. Radi. Dans cette perspective, le renforcement de la coopération avec la communauté française s'avère primordial pour la présence d'enseignants marocains en Belgique et la mise au point de programmes destinés aux jeunes issus de l'immigration, a-t-il dit. L'objectif est que ces jeunes tout en « étant à l'aise » dans leur pays d'accueil, demeurent attachés à leur culture marocaine, a expliqué le président de la Chambre des représentants. L'entente ambitionne aussi de développer, dans l'espace francophone, des stratégies communes entre les deux parties. M. Radi a indiqué, à ce sujet, que le Maroc, pays musulman et arabophone, entend utiliser son capital francophone comme véhicule important pour son ouverture sur le monde. Il a en outre rappelé à ses interlocuteurs de la communauté française la grande mutation politique en cours au Maroc et les progrès énormes réalisés dans le domaine de la démocratie, des droits de l'Homme et de l'Etat de droit. Autant de valeurs fondamentales que le Royaume partage avec l'Occident, a-t-il dit. De son côté, Mme Schepmans a estimé que la signature de cette entente traduit la densité des relations existant entre le Maroc et la communauté française, et plus généralement avec la Belgique. La communauté marocaine vivant en Belgique demeure « fortement attachée » au Maroc, a souligné la présidente de ce parlement communautaire de Belgique, ajoutant que cet attachement explique en grande partie l'existence de liens solides entre les institutions politiques, notamment parlementaires, des deux pays.