De nouvelles sculptures, dont deux sont le fruit d'un travail collectif des deux artistes Après avoir exposé ensemble à Essaouira, Rabat et Tanger, les deux artistes Othman El Hoari et Laila Iraki reviennent, dans la ville du détroit, avec une nouvelle exposition collective de leurs dernières sculptures, dont le vernissage est prévu, vendredi 28 décembre, au Centre culturel Ibn Khaldoun. Parmi les œuvres présentées lors de cette exposition, deux constituent ensemble le fruit d'un travail collectif réalisé et signé par ces deux artistes plasticiens. «Nous nous réunissons Laila Iraki et moi encore une fois à travers nos œuvres respectives et chacun avec son propre style, mais conformément au thème «Convergence» que nous avons choisi pour notre nouvelle exposition de sculptures. Nous avons voulu faire de même pour les deux œuvres que nous avons réalisées ensemble avec nos empreintes respectives qui nous diffèrent l'un de l'autre», affirme Othman El Hoari. Ayant pu se faire un nom dans la peinture après des années passées comme enseignante à la Faculté de médecine de Casablanca, Laila Iraki réussit, actuellement, à ajouter à son palmarès artistique la sculpture. Du bronze au métal de récupération, au grillage et au bois, l'artiste plasticienne mélange donc tous les matériaux dans ses œuvres. Concernant ses peintures, celles-ci reflètent sa passion pour les traditions marocaines, le spirituel et la dévotion. Longtemps attirée par le figuratif, aujourd'hui ses nouvelles œuvres représentent un tout autre univers, bien loin des paysages traditionnels, entre figuratif et transfiguration du réel. Cependant, ses toiles restent colorées, créatives et esthétiques grâce et à travers une pratique de techniques polymorphes (graphisme, peinture, collage, matière, …) . Quant à Othman El Hoari, cet artiste zaïlachi apprend très jeune à façonner le fer et à modeler ses formes de son père, connu à l'époque comme forgeron traditionnel à Asilah. Ce dernier va être satisfait et très fier de son jeune apprenti. Ce qui l'encourage à aménager une partie de son atelier pour aider son fils à y donner libre cours à sa créativité. Le jeune Othman découvre vite son amour pour la calligraphie et veut en rendre hommage à travers ses œuvres. Il essaye ainsi de s'ouvrir au monde extérieur à travers des cours de formation afin de développer sa passion. En sculptant sur bois, fer ou résine, Othman El Hoari laisse entrevoir en chaque mouvement calligraphique le jaillissement d'une nouvelle révélation. «Au-delà, la sculpture devient alors un tableau, une poésie et parfois même un être à part ayant survécu à ses épreuves», confie-t-il.