Tuer une personne et la découper en segments est un acte inhumain qui interpelle à plus d'un titre. Explications. Une jeune femme tuée à l'arme blanche et morcelée en morceaux. Il ne s'agit pas de simples faits divers que connaissent toutes les sociétés. Mais de sauvages homicides. L'amère réalité crève les yeux, les passants détournent le regard... Et lorsque l'information arrive aux autres régions du pays, c'est l'indignation totale et un flot de questions se pose. À travers l'histoire, plusieurs personnes ont tué d'autres, dans des circonstances différentes, et ont été envoyés devant les tribunaux, mais sans avoir découper en morceaux la victime. Tuer une personne et la découper en segments est un acte prémédité qui manque à la dignité humaine et interpelle à plus d'un titre. Un spectacle rebutant et alarmant. Qui sont les criminels ? Quelle est leur psychologie ? Le psychiatre Saâd Eddine El Othmani souligne qu'il ne pourrait y avoir une seule psychologie ou une seule personnalité du criminel, ou des criminels, qui peut entraîner l'individu à commettre ce genre de crimes horribles. Il faut, dit-il, étudier les types de crimes et voir la personnalité de leurs auteurs pour dégager les traits de leurs caractères. Pour le cas de ces crimes étranges, il faut d'abord, précise-t-il, chercher l'existence ou non d'une maladie psychiatrique qui pourrait conduire le malade à commettre le crime. En plus, il faut, indique-t-il, faire une expertise psychologique à quelqu'un qui a commis un crime grave. Car une maladie psychiatrique, indique-t-il, peut entraîner des troubles ou des manifestations, qui peuvent être derrière un crime de ce genre. Il peut s'agir aussi, ajoute-t-il, d'individus qui ont vécu une enfance très difficile marquée par la torture, la persécution, la pauvreté et d'autres problèmes sociaux. Chose, poursuit-il, qui les rend précaires, prêts à agresser et à agir violemment et surtout faciles à être exploités par une bande criminelle. M. Othmani signale également que l'alcool et la drogue pourraient être aussi à l'origine du malheur. Dans cette optique, Freud avait affirmé que le névrosé ignore sincèrement son secret « encore que pas au sens strict du terme » alors que le criminel simule cette ignorance. Et dans ce cas de figure, il est certain que le criminel, ou les criminels, est au fait de son coup ; il sait qu'il l'a monté et exécuté et il essaie enfin de brouiller les pistes et d'échapper à la poursuite de la justice.