L'équipe nationale de hand-ball a été battue par son homologue polonaise (29-35), en match comptant pour la 18ème édition du championnat du monde de cette discipline qui se déroule à Guimaraes au Portugal. Il s'agit de la quatrième défaite consécutive du sept marocain. Déjà éliminée après sa défaite jeudi face au Koweït, la sélection nationale de hand-ball a subi la loi de son homologue polonaise sur le score de 29-35 (mi-temps 12-17), en match comptant pour la 18ème édition du championnat du monde de hand-ball dont les compétitions se déroulent à Guimaraes au Portugal. Il s'agit de la quatrième contre-performance du sept marocain (en autant de matches) dont c'est la quatrième participation au championnat du monde. La première a été concédée devant l'Espagne (18-23), la seconde face à la Tunisie (24-28), la troisième face au Koweït (22-25). Il faut dire que, devant la Pologne, et contrairement à leur décevante défaite face aux Koweïtiens, les Marocains ont sorti un bon match devant un gros calibre du handball mondial, démontrant que devant les plus forts –comme contre l'Espagne, par exemple - ils peuvent avoir de bonnes réactions. Ils ont même réussi leur meilleur actif buts dans ce championnat en inscrivant vingt neuf buts. Les coéquipiers d'Ismail Bouhaddioui, qui inscrira neuf buts au cours de cette rencontre, ne sauront pas non plus exploiter leur supériorité numérique face à des Polonais qui joueront plus de la moitié de la deuxième mi-temps à six suite aux nombreuses suspensions de deux minutes. Sûrs de leur victoire, les Polonais, cherchaient avant tout à soigner leur goal-average déterminant dans le classement du groupe, pour l'emporter avec six buts de différence. Dès l'entame du match, le sept polonais a pris les choses en main, entrant dans la défense marocaine comme dans du beurre. Aidé en cela par les gabarits impressionnants qui le composent. Et, en dépit de ses efforts, Benaïssa Boujnouni, le portier marocain, a passé la majeure partie de son temps à aller chercher la balle au fond des filets, alors que ses coéquipiers accumulaient les fautes individuelles. La mi-temps sera sifflée sur le score de 17 buts à 12 en faveur des Polonais. A la reprise, le manque de concentration et la précipitation seront les principaux adversaires du sept national. Et seul Mustapha Taj, qui connaît bien les Polonais qu'il rencontre fréquemment en championnat d'Allemagne, est sorti du lot, en faisant étalage de son registre technique avec des buts qui ont suscité l'admiration du public. En fait, les chances des Marocains pour une éventuelle qualification pour le second tour avaient fondu comme neige au soleil après leur défaite, jeudi soir, face à la sélection koweïtienne par 22-25 (9-11). Les hommes de Noureddine Bouhaddoui, qui devaient absolument remporter cette partie contre le Koweït, qu'ils rencontraient pour la première fois, ont évolué en deçà de leur niveau même si le coach national avait reconduit pratiquement le même groupe. Les mauvaises passes, point faible de l'équipe dans ce mondial, se multiplieront durant toute la partie avec des joueurs sans conviction qui ont sacrifié le collectif à l'individuel. La conclusion sera le talon d'Achille d'un sept qui a confondu vitesse et précipitation et qui n'a donné l'impression de vouloir arracher la victoire qu'en début de seconde période. Avant cela, la sélection marocaine avait goûté à la défaite, après avoir fait jeu égal avec la Tunisie, championne d'Afrique en titre, au terme d'un derby maghrébin relevé et très disputé. La Tunisie avait tout simplement commis moins de fautes que le Maroc. Le sept national n'avait pas non plus réussi son entrée, lundi dernier, au Championnat du monde, en chutant face à l'Espagne 18-23. Il est vrai que cette défaite peut être qualifiée de «logique», l'Espagne, qui a occupé la quatrième place lors de l'édition de 1999 organisée en Egypte, figurant parmi les grandes nations du hand-ball mondial. Il ne faut pas trop nourrir d'illusions quant à l'issue du match que le Maroc doit encore disputer face à la Yougoslavie, un des géants du hand-ball. Il ne faut pas trop jeter la pierre aux joueurs. Et la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Mais dès à présent, il faut retrousser ses manches pour une véritable mise à niveau du hand-ball national. Et cela passe d'abord et avant tout par l'instauration d'un véritable championnat digne de ce nom.