Cet ordre institué en 1957 récompense celles et ceux qui se sont distingués par leurs créations dans le domaine artistique et par leur contribution au rayonnement des arts et des lettres, en France et dans le monde. L'architecte et anthropologue marocaine Salima Naji a été décorée, vendredi dernier, des insignes de Chevalière de l'ordre des arts et des lettres au consulat général de France à Agadir en reconnaissance de ses œuvres en faveur du patrimoine matériel et immatériel dans les oasis et ksour du sud marocain. Lors de cette cérémonie, Colette Kreder, Commandeure de la Légion d'honneur et Commandeur de l'Ordre national du mérite a remis, au nom de la ministre de la culture française, la médaille de l'ordre des arts et des lettres à Mme Naji, diplômée de l'Ecole d'architecture de Paris-La Villette et docteur en anthropologie. Cet ordre institué en 1957 récompense celles et ceux qui se sont distingués par leurs créations dans le domaine artistique et par leur contribution au rayonnement des arts et des lettres, en France et dans le monde. Cette cérémonie qui s'est déroulée en présence du wali, du président du Conseil régional du Souss-Massa, du maire d'Agadir, du président de l'Ordre national des architectes et de nombreux élus et responsables de la région, a été marquée par la projection de films rappelant le travail de Mme Naji qui ont permis d'apprécier son œuvre impressionnante. Dans son allocution, Dominique Doudet, consul de France à Agadir, a souligné que «Salima Naji ne s'est pas contentée d'observer le patrimoine en péril, mais elle a participé à sa sauvegarde. Pas seulement pour restaurer sa beauté architecturale, mais aussi, et c'est ce qui fait la force de sa démarche, pour préserver les pratiques traditionnelles autour des greniers, qui en font aujourd'hui encore des lieux de vie et de cohésion sociale. C'est ainsi qu'elle a engagé d'incroyables chantiers de restauration ou de consolidation de greniers et de villages fortifiés: Amtoudi, Illalen, Amzray, Isserghine, Ait Kin, Tiskmoudine… Une quinzaine de greniers ont ainsi pu être sauvés de l'effondrement et de l'abandon par les communautés». Et de poursuivre que «le gouvernement français, par la décision du ministre de la culture, a voulu à son tour témoigner de son respect, de sa reconnaissance et de ses encouragements à Mme Naji pour ses œuvres en faveur du patrimoine matériel et immatériel, et son travail inlassable, qui demande une énergie hors du commun, et qui a été reconnu par de nombreuses distinctions, notamment le prix des jeunes architectes de la Fondation Edf il y a quinze ans, et sa nomination pour l'Aga Khan Award il y a cinq ans, l'un des plus prestigieux prix d'architecture».