Cette édition a constitué une plate-forme de coopération, de partenariat et de transfert de compétences La ville de Dakhla a abrité du 27 au 29 septembre la troisième édition de la Foire agricole internationale de Dakhla-Oued Eddahab (FAID), en présence d'entreprises, coopératives, chercheurs et représentants de la société civile issus des quatre coins du monde afin d'échanger et de développer leur expérience en matière d'adaptation de l'agriculture au changement climatique. Cette édition organisée par la Chambre d'agriculture de la région de Dakhla-Oued Eddahab sous l'égide du ministère de l'agriculture a constitué une plate-forme de coopération, de partenariat et de transfert de compétences entre les professionnels locaux et les acteurs nationaux et internationaux dont l'enjeu est mutuel, à savoir «faire face aux changements climatiques et assurer une sécurité alimentaire durable». Plus de 200 exposants, répartis entre pôles d'exposition institutionnel, coopératif, et élevage, ont répondu présent. Selon Ahmed Baba Amar, président de la Chambre d'agriculture de Dakhla-Oued Eddahab, «le choix de ce thème par la FAID n'est pas le fruit du hasard, mais il est dû au fait que cette région est leader en matière d'agriculture en milieu aride et a pu s'adapter et défier le milieu désertique. Avec des filières à haute valeur ajoutée, la région a pu s'imposer dans le marché international moyennant des exportations des tomates de cerises et des melons qui s'élèvent à 65 mille tonnes par an». Et de poursuivre que «personne ne peut nier l'impact négatif du changement climatique sur le secteur agricole qui est affecté par ce phénomène. C'est pour cette raison que les acteurs locaux sont conscients de cette problématique et veulent apporter leur pierre à l'édifice pour en atténuer les conséquences au niveau régional». La FAID vient pour mettre en exergue les opportunités et les richesses de la région en matière agricole et pour faire découvrir les produits du terroir de la région en les rapprochant du consommateur local et du visiteur de cette perle saharienne, tout en assurant un espace de rencontre B2B entre les investisseurs locaux et leurs homologues venus des autres régions du Royaume et également en faisant le point sur l'état d'avancement des projets inscrits dans le PMV. Au menu de cette édition figurait l'organisation du troisième sommet scientifique du Sahara animé par d'éminents chercheurs et spécialistes dont le Vietnamien Nhuyen Huu Ninh, lauréat du prix Nobel dans le climat, et Janos Mika, spécialiste du climat. Plusieurs thèmes scientifiques ont été abordés lors de ce sommet liés à la pluie artificielle, la production d'eau fraîche, les technologies innovantes de l'agriculture, la fertilisation de CO2 et le projet de ranimer le désert grâce à un nouveau modèle de financement. Pour rappel, plusieurs projets agricoles structurants seront lancés dans cette région, notamment l'irrigation de 5.000 ha de terrains agricoles avec de l'eau dessalée grâce à l'implantation d'une usine de dessalement d'une capacité de 30 millions m3 par an, ainsi qu'un parc éolien destiné à l'agriculture.