Justice : Le Maroc et le Portugal renforcent leur coopération dans le cadre de la Coupe du Monde 2030    Epidémie de Bouhamroun : Un taux de vaccination en baisse et un ministère silencieux    Le Roi Mohammed VI nomme les nouveaux membres de la CNDP    Code de la famille : 26 % des décisions de justice liées au divorce    Droit de grève : Les discussions à la Chambre des Conseillers « se déroulent dans un climat de grande responsabilité »    Attachés scientifiques: l'adoption du projet de décret, une étape importante dans l'amélioration de la situation de cette catégorie professionnelle (Ministère)    Un programme touristique durable pour promouvoir les villages authentiques du Maroc    Une première ligne maritime totalement électrique reliera prochainement Tarifa à Tanger    Renforcement des infrastructures à Casablanca-Settat pour la CAN 2025 et Mondial 2030    La Confédération marocaine des TPE-PME dit non au projet de loi sur la grève    Aid Al-Adha : Quand une rumeur "d'annulation" angoisse les éleveurs    La série Samsung Galaxy S25 établit la norme des téléphones intelligents avec IA en tant que véritable compagnon IA    Poutine "prêt" à parler à Trump et attend "des signaux" de Washington    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Tempête Eowyn : Chaos dans les transports et pannes de courant au Royaume-Uni    Palestine : de la colonisation à l'effacement    Boualem Sansal : Une résolution du Parlement européen dénonce la répression en Algérie    Belgique : Rudi Garcia, nouvel entraîneur des Diables Rouges    Escobar du Sahara : Des employés communaux accusés de falsifier des procurations pour l'ex-épouse de Bioui    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Températures prévues pour le samedi 25 janvier 2025    Le gouvernement déploie de grands efforts pour lutter contre la rougeole    Car Of The Year Morocco 2025: le Volkswagen Tiguan remporte le titre    Les prévisions du vendredi 24 janvier    Fouzi Lekjaâ : La Coupe du Monde au Maroc nécessitera 40 000 bénévoles et il faut repenser la formation professionnelle pour garantir la qualité des services    Cherté de la vie au Maroc : Mustapha Baitas ou la cécité volontaire du cancre    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    La vaccination des enfants : une priorité    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mohamed Amine Zariat : «TIBU a pu créer 16 centres dans 11 villes au Maroc en 2 ans et demi seulement»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 09 - 2018

Entretien avec Mohamed Amine Zariat, président et fondateur de l'organisation «Tournoi international de basket universitaire» «TIBU Maroc»
ALM : Comment vous est venue l'idée de créer TIBU Maroc ?
Mohamed Amine Zariat : Mon parcours a été rythmé par le basket-ball. J'ai commencé ce sport à l'âge de 12 ans, jusqu'à intégrer l'équipe nationale en 2008. Entre le basket et les études, il a fallu choisir, j'ai opté pour les études et j'avais toujours un rêve, celui d'organiser un Tournoi international de basket universitaire (TIBU). Quelques jours avant l'évènement, nous n'avions toujours pas décroché les fonds nécessaires pour nourrir et loger les équipes internationales. Il a fallu choisir entre maintenir ou annuler l'évènement. L'annulation nous a paru impossible, c'était l'image du Maroc qui en dépendait, nous nous sommes alors battus pour ramener des fonds. L'évènement a eu lieu et a connu un franc succès. De là nous nous sommes dit, pourquoi ne pas créer quelque chose qui va nous réunir durablement ? Nous avons alors créé en 2010 l'association à but non lucratif, TIBU Maroc, qui aujourd'hui utilise le basket-ball comme un vrai moyen d'éducation, d'inclusion sociale et de développement humain.
Quel est l'objectif de votre participation au Salon international des sports et loisirs ?
TIBU Maroc sera la seule organisation présente et qui est spécialisée dans le développement du basket au SISL. D'ailleurs, c'est notre 3ème participation à cet événement qui réunit l'ensemble des acteurs du sport.
Nous serons présents dans l'espace exposition à travers un stand ouvert au public afin de partager avec les différentes populations nos activités et nos programmes : Caravanes, summer camps, notre programme d'académie, notre programme handibasket, etc. Lors de cette 3ème édition, nos coachs et nos éducateurs vont proposer aux enfants des initiations au basket au niveau du village d'animation.
Enfin, nous allons aussi organiser une opération de basket 3×3 afin de permettre aux jeunes de s'exprimer à travers le sport.
A travers TIBU Maroc, vous luttez plus largement contre l'abandon scolaire et l'extrémisme. La pratique du basket-ball devient un tremplin éducatif pour les enfants issus de milieux défavorisés. Quelle est votre vision des infrastructures et programmes scolaires actuels au Maroc ?
Les centres n'auraient pu se faire sans l'appui du ministère de l'éducation nationale au Maroc, des acteurs économiques, l'ambassade des Etats-Unis au Maroc et les wilayas et préfectures du Royaume. Ce partenariat public-privé, en collaboration avec la société civile, permet de fédérer l'ensemble des acteurs autour d'un seul et même projet. Des initiatives fleurissent dans la veine du programme 2015-2030 du Conseil supérieur de l'éducation nationale, dont nous mesurerons l'impact dans quelques années.
Nous avons conscience qu'il y a un problème d'éducation au Maroc. L'enfant défavorisé arrive à un âge où il se désintéresse de l'école, ses conditions de vie pèsent sur ses notes. Ce découragement qui le guette le rend davantage vulnérable et soumis à l'abandon scolaire. Dans ce contexte, nous offrons à l'enfant une activité gratuite dans son école et dans son quartier. Nous sommes là car nous voulons que les enfants réussissent à l'école, et pourquoi pas devenir des basketteurs de haut niveau. Le plus important reste, néanmoins, de grandir en étant des citoyens modèles. «Être citoyen» c'est s'engager auprès de son pays, de sa communauté et de son quartier. Nous essayons d'installer cette notion de «Give back» et de patriotisme pour qu'ils puissent aimer leur école, leur quartier et leur pays. Un psychologue accompagne le programme, il procède à un diagnostic individuel afin de capter leurs aptitudes sociales, leurs aptitudes scolaires, leur estime de soi et leur apparence physique. Nous évaluons le groupe et les individus. Nous faisons de la pédagogie différenciée pour que ceux qui ont des bons scores puissent driver ceux qui en ont des moins bons. Nous avons installé un système de création d'environnement positif. Les enfants vivent dans des milieux défavorisés, dans ce contexte leur estime de soi est fréquemment entachée. Nous adoptons des méthodes pédagogiques simples et positives. Nous les appelons par leurs prénoms, nous les regardons dans les yeux, nous leur donnons la parole, nous les laissons jouer… Toutes ces interactions positives engendrent une prise de confiance des jeunes. Ainsi, je pense que le programme de TIBU Maroc s'inscrit parfaitement dans la stratégie du pays qui vise à redynamiser l'éducation au Maroc.
Quel bilan faites-vous sept ans d'existence ?
Après sept ans d'existence, notre organisation poursuit encore son objectif principal de promouvoir, développer et vulgariser cette discipline auprès des jeunes à travers le Royaume. C'est notre cheval de bataille, surtout auprès des populations issues de quartiers défavorisés et celles à mobilité réduite. Depuis la création de TIBU Maroc et à ce jour, plus de 9 programmes ont été créés pour la promotion des valeurs du sport et le développement de la discipline du basket au Maroc : Caravanes nationales, opérations basket 3×3, camps d'été et tournois. En 2013, nous avons fondé la 1ère académie de basket au Maroc qui forme les jeunes au basket professionnel, les initie au leadership et à l'engagement civique et leur ouvre des perspectives à l'international. Deux ans après, TIBU Maroc a lancé la 1ère école de basket au Maroc pour les jeunes à mobilité réduite.
Enfin, nous avons aussi développé un projet de centre de basket pour le développement des compétences motrices, cognitives et socio-affectives au profit des jeunes benjamins dans les quartiers populaires du Royaume. TIBU a pu créer 16 centres dans 11 villes au Maroc en 2 ans et demi seulement.
Comment pensez-vous élargir la base des pratiquants de basket-ball dans un pays où le sport populaire est le football ?
L'élargissement de la base des pratiquants de basket au Maroc peut se faire à travers une fédération solide et puissante, des clubs et des associations structurés. Le potentiel au Maroc existe mais il manque une vision et une feuille de route pour les parties prenantes. TIBU Maroc en tant qu'acteur actif dans ce domaine continuera à déployer ses différents programmes destinés aux benjamins, collégiens, lycéens et universitaires. Il développera aussi des projets inspirants pour le basket féminin. L'expansion du projet des centres continuera et va atteindre 52 centres à l'horizon 2021 sur les 12 régions du Maroc. Enfin l'objectif n'est pas de concurrencer le football ou un autre sport mais juste rendre la pratique de cette discipline accessible à tous car nous avons la certitude que notre concept crée de l'impact au quotidien sur le plan personnel et physique des jeunes. Vive le sport !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.