SM le Roi a vivement incité le gouvernement à revoir les spécialités de la formation professionnelle. L'objectif étant de répondre aux besoins des entreprises et du secteur public. Si le discours royal de la 19ème Fête du Trône a été imprégné d'une dimension sociale, celui de la 65ème révolution du Roi et du peuple a plutôt versé dans le sens de l'adaptation de l'enseignement aux besoins du marché de l'emploi entre autres. Dans ce deuxième discours, le Souverain a même donné un qualificatif au système éducatif marocain. Celui-ci s'est transformé, selon SM le Roi, en «une machine à fabriquer des légions de chômeurs». Une expression qui donne à penser à plus d'un titre. D'où l'intérêt de réfléchir éventuellement à un nouveau modèle d'enseignement pour répondre à la volonté royale, aux besoins des élèves ainsi qu'à ceux du marché de l'emploi qui exige de plus en plus de compétences de par ses évolutions constantes ainsi qu'une maîtrise parfaite des langues. Des démarches qui contribueront indéniablement à faciliter l'intégration socio-professionnelle des lauréats. Les mesures recommandées par le Souverain Afin de surmonter les écueils, Sa Majesté le Roi Mohammed VI recommande dans son discours du 20 août dernier de prioriser les spécialités permettant d'obtenir un poste d'emploi voire de créer un système efficace d'orientation précoce au niveau de la deuxième ou de la troisième année précédant le baccalauréat. C'est, en fait, le fameux système de passerelles que le Souverain laisse entendre dans ce sens. Un système déjà mis en place par l'office de la formation professionnelle et de la promotion du travail. A propos de la formation professionnelle, SM le Roi a vivement incité le gouvernement à revoir les spécialités de celle-ci. L'objectif étant de répondre aux besoins des entreprises et du secteur public. Le Souverain a également appelé à mettre en place, au niveau de chaque établissement, un programme obligatoire pour la mise à niveau des étudiants et des stagiaires en langues étrangères. La maîtrise de celles-ci étant une condition indispensable pour tout individu à la recherche d'emploi. Les actions du département de Samadi Pour répondre à la volonté royale, le département de Khalid Samadi, secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a pris des mesures de taille. Celles-ci consistent en la valorisation des filières de médecine, d'ingénierie, de commerce et de gestion, connues pour un accès limité, qui se sont vues octroyer 30% des sièges pédagogiques à partir de cette rentrée universitaire 2018-2019. Ce taux était, pour rappel, établi à 20%. De plus, cette rentrée universitaire se distingue, selon ses dires, par le lancement d'une nouvelle licence en sciences de l'éducation. Une mesure déjà annoncée par le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi. Quant à la maîtrise des langues, elle n'est pas en reste. En réponse à la volonté royale, M. Samadi a annoncé l'obligation faite aux universités de consacrer aux étudiants des cours de six mois pour la mise à niveau linguistique de ceux-ci. Dans l'ensemble, le respect des orientations royales doublé de la concrétisation de ces initiatives salutaires serait à même d'offrir un avenir meilleur aux lauréats des universités marocaines.