Ils se sont retrouvés entre l'enclume des malentendus et le marteau des rixes quotidiennes avant de passer la première nuit de leur vie conjugale. Deux mois plus tard, il l'a répudiée. Dès qu'il a perdu sa femme, décédée tout en laissant derrière elle trois enfants, il a décidé de se remarier. Car, lui, le veilleur de nuit au boulevard Abdelkader Sahraoui, dans le quartier Moulay Rachid et conducteur d'un triporteur, le jour, ne pouvait pas veiller sur ses trois enfants. Il devait se remarier avec une femme qui l'aiderait à prendre soin d'eux. Il n'est pas allé plus loin de son quartier pour choisir celle qui doit partager, avec lui et ses enfants, le même foyer. Elle a accepté de l'épouser bien qu'elle fût au courant de la situation. Seulement, ils se sont retrouvés entre l'enclume des malentendus et le marteau des rixes quotidiennes avant de passer la première nuit de leur vie conjugale. Deux mois plus tard, il l'a répudiée. Et c'était le regret. Chose qu'elle lui a exprimé. Elle lui a même demandé pardon. Mais en vain. Il y a également eu des personnes de bonne foi qui sont intervenues pour qu'il lui pardonne et la réintégrer dans le foyer conjugal. Mais, toujours en vain. Enfin, elle a décidé de le brûler vif et s'immoler ensuite. Pour passer à l'acte, elle a acheté de l'essence. Dès qu'elle a croisé le veilleur de nuit, également transporteur de marchandise, à bord de son triporteur, elle l'a aspergé de l'essence. Heureusement, il a pris la fuite. Hors d'elle, elle a mis le feu au triporteur avant de s'asperger d'essence et s'immoler. Les badauds sont intervenus pour la sauver sans qu'ils arrivent à circonscrire le feu qui a ravagé le triporteur. Elle a été évacuée vers le service des brûlés au CHU Ibn Rochd pour être soignée de ses brûlures de 3ème degré qui ont touché ses mains et celles de 2ème degré qui ont touché surtout son visage, son cou et ses épaules. Le procureur général près la Cour d'appel de Casablanca a donné ses instructions pour qu'elle soit soumise sous contrôle judiciaire.