Une année après sa création, le Parti de la Liberté et de la Justice sociale (PLJS) est présent dans sept régions du Maroc, assure son secrétaire général, Miloud Moussaoui. Le Parti de la Liberté et de la Justice sociale (PLJS) célèbre, cette semaine, sa première année d'existence. "Créée le 18 janvier 2004, cette nouvelle formation est déjà présente dans sept régions du Maroc", assure son secrétaire général, Miloud Moussaoui. Ces régions sont Rabat, Casablanca, Settat, El Gharb, Safi, Guelmim et Laâyoune. Miloud Moussaoui refuse que son parti fasse l'objet d'une classification gauche-droite. "D'ailleurs, ces notions occidentales n'ont rien à voir avec la réalité de la société marocaine", explique-t-il. En tout cas, même si Moussaoui a envoyé des missives à pratiquement tous les partis politiques déjà existants (sauf le PJD), il précise que "le PLJS se sent beaucoup plus proche d'une formation comme l'Istiqlal que l'USFP par exemple". Concernant l'adéquation entre les statuts du PLJS et le projet de loi sur les partis politiques (toujours en préparation), il est à noter que le congrès national du PLJS doit être tenue tous les six ans et non pas tous les quatre ans comme cela est proposé dans l'avant-projet élaboré par le ministère de l'Intérieur. De manière générale, Moussaoui estime que ce n'est pas le nombre de formations qui pose problème sur la scène politique nationale. Pour lui, le système adopté lors des derrières élections, à savoir le scrutin de liste à la professionnelle, est à l'origine de la balkanisation du champ politique. Moussaoui estime que le Maroc devrait opter pour le scrutin uninominal à deux tours. "C'est de cette manière que l'on pourra promouvoir les alliances entre les partis politiques, surtout lors du deuxième tour, et partant, éviter cet éclatement partisan que le Maroc connaît", poursuit M.Moussaoui. A noter que ce dernier a une longue expérience politique. "Après avoir exercé pendant une vingtaine d'années au RNI, j'ai décidé de claquer la porte car, en 1998, les cadres casablancais du RNI ont été carrément écartés". L'expérience de Moussaoui s'est poursuivie aux côtés de Mohamed Ziane, patron du Parti marocain libéral (PML). "Les déclarations intempestives" de Ziane ne semblaient pas concorder avec la manière d'agir de Moussaoui, ce qui l'a poussé en définitive à créer son propre parti politique. Cette nouvelle naissance, celle du PLJS s'entend, prouve bien que le champ politique marocain est toujours dans sa phase de "construction". Le manque d'attrait des formations existantes et l'absence de démocratie interne encouragent cette prolifération. En fin de compte, on se retrouve avec une pléthore de partis politiques, à tel point que le citoyen a du mal à s'y retrouver. Surtout que le discours politique du PLJS ressemble énormément à celui de la majorité des autres formations, sauf peut-être concernant la relation avec l'Algérie. Pour Moussaoui, le PLJS n'aura aucun rapport avec la classe politique et associative algérienne "tant que des soldats marocains seront toujours emprisonnés sur le territoire algérien".