La confiance des ménages se stabilise d'un trimestre à l'autre. C'est ce que constate le Haut-Commissariat au Plan dans sa dernière note d'information relative à l'enquête de conjoncture auprès des ménages. L'indice y afférent a connu une légère amélioration au deuxième trimestre par rapport à ce qui a été enregistré auparavant. Il s'est établi à 87,3 points contre 85,8 points atteints à la même période de l'année précédente. Malgré ce léger regain de confiance, les ménages restent sensibles aux perspectives du chômage, du coût de la vie et de l'épargne qui, selon l'échantillon interrogé, n'enregistreraient pas d'amélioration notable les mois à venir. S'agissant du niveau de vie, une dégradation est anticipée par 23,8% des ménages participant à l'enquête alors que 37,4% autres s'attendent à un maintien au même niveau de vie. Les perceptions sont de plus en plus pessimistes lorsqu'il s'agit de l'évolution du chômage au niveau national. ils sont 74,7% à prédire une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Le solde d'opinion s'inscrit donc en dégradation aussi bien pour le trimestre précédent que pour la même période de l'année précédente. Le HCP relève a cet effet un solde négatif à moins 61,7 points contre 54,5 points le trimestre passé et 54,3 points une année auparavant. Interrogé sur l'achat des biens durables, les ménages ont fait part d'une conjoncture peu favorable à ce genre d'acquisition. Plus de la moitié de l'échantillon ont considéré, au deuxième trimestre de l'année, que le moment n'est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables. En ce qui concerne l'évolution de la situation financière des ménages, le constat des participants à l'enquête du HCP n'est pas prometteur. 28,2% contre 13,0% des ménages ont considéré que leur situation financière s'est dégradée au cours des 12 derniers mois. Toutefois, l'optimisme est au rendez-vous. 37% contre 8,8% des ménages anticipent une amélioration en perspective. Rappelons que l'enquête du HCP évalue également d'autres indicateurs de la conjoncture. Les ménages participants sont questionnés sur d'autres aspects des conditions de vie, en l'occurrence la capacité à épargner. Les avis recueillis à ce propos sont pessimistes dans la mesure où seulement 21% des ménages s'attendent à épargner au cours des prochains mois tandis que 79% autres non. Les ménages anticipent également une hausse des prix des produits alimentaires. 88,4% ont confirmé ce constat au deuxième trimestre. Cette situation risque de perdurer selon 84,2% des ménages.