Selon le HCP, le moral des ménages s'est relativement amélioré au deuxième trimestre, mais reste affecté par leur persistante préoccupation au sujet de l'emploi et des revenus. Bien que les perceptions des Marocains, quant à la conjoncture actuelle, se soient améliorées au deuxième trimestre de l'année, la confiance ne s'est toutefois pas encore reconstruite. C'est ce qu'on peut déduire des résultats de l'enquête permanente de conjoncture auprès des ménages menée régulièrement par le Haut Commissariat au Plan (HCP). «Après s'être fortement dégradé au premier trimestre 2016, marqué par l'annonce d'une sévère sécheresse, le moral des ménages s'est relativement amélioré au deuxième trimestre, mais reste affecté par leur persistante préoccupation au sujet de l'emploi et des revenus», explique à ce propos le HCP. Le département de Ahmed Lahlimi observe, dans ce sens, une légère baisse de l'indice de confiance des ménages par rapport à son niveau du deuxième trimestre de l'année précédente. Ce dernier est passé de 76,1 points à 75,7 points à fin juin 2016. Comparé au premier trimestre 2016, l'indice de confiance des ménages se serait amélioré de plus de 4 points après avoir atteint les 71,6 points. Interrogés sur le niveau de vie, les ménages ayant répondu à l'enquête du HCP ont fait part d'un constat négatif. Ainsi, 43,1% des ménages ont déclaré une dégradation de leur niveau de vie au moment où 27,9% autres ont souligné une amélioration. En se projetant sur les 12 prochains mois, 35 % des ménages anticipent à une baisse du niveau de vie au moment où 37,6 % des personnes interrogées s'attendent à un maintien au même niveau. En s'attelant sur la question du chômage, les ménages continuent d'exprimer une perception négative. Selon le HCP, le solde d'opinion afférent à cette question a enregistré une détérioration au deuxième trimestre. Les choses ne semblent pas changer pour les mois à venir. La plupart des ménages interrogés (77 %) tablent sur une éventuelle hausse du chômage au cours des douze prochains mois. Par ailleurs, la conjoncture est toujours perçue par les ménages marocains peu propice à l'achat de biens durables. Ceci a été confirmé par une tranche de 56,5% des ménages ayant souligné que le moment n'est toujours pas opportun pour franchir ce pas. En s'exprimant autour de leur situation financière, 35,7% des ménages ont relevé une détérioration au moment où 12,9% ont attesté d'une amélioration. Cependant une grande partie des ménages a indiqué que ses revenus couvrent ses dépenses. C'est ce qu'ont assuré 60,4% des ménages interrogés. En revanche, 31,3% de l'échantillon ciblé par l'enquête a affirmé avoir eu recours soit à l'endettement où à leur épargne durant le deuxième trimestre de l'année. Seuls 8,3% des ménages ayant répondu à l'enquête du HCP ont déclaré avoir mis une petite somme de côté durant ledit trimestre. En dépit des perceptions susmentionnées, les ménages restent optimistes quant aux perspectives de leur situation financière. 23,9 % d'entre eux s'attendent à une amélioration tandis que 21,6% autres prédisent une dégradation de leur situation financière. A noter qu'en marge de son enquête, le Haut-Commissariat au Plan a souligné que «les ménages sont moins pessimistes quant à leur capacité future à épargner». Selon les résultats de l'enquête, 83,3% contre 16,7% des ménages ne s'attendent pas à épargner au cours des 12 prochains mois. En ce qui concerne les produits alimentaires, les ménages ont soulevé à ce propos une hausse des prix. 88,5% des ménages ont estimé que les prix des produits alimentaires ont flambé au cours des douze derniers mois. Ces prix, selon 20,7% des ménages ayant répondu à l'enquête, devraient rester au même niveau observé au deuxième trimestre.