Le 28ème anniversaire de la Marche Verte est célébré à un moment où la cause nationale connaît un tournant décisif après l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution rejetant toute solution ne bénéficiant pas de l'adhésion du Maroc. Le Maroc commémore aujourd'hui le 28ème anniversaire de la Marche Verte qui avait permis au Royaume de récupérer ses provinces sahariennes des mains du colonisateur espagnol. Un événement qui symbolise depuis le patriotisme marocain et l'union indéfectible entre le Roi et le peuple. Une union inscrite dans la continuité puisqu'elle émane d'un engagement millénaire entre le peuple marocain et son Roi pour la défense de l'intégrité territoriale du pays. ainsi, Sa Majesté Mohammed VI, a dès son accession au Trône de ses ancêtres, a fait de l'intégrité territoriale du pays une priorité nationale. "Il tient, par la voix de ton Premier Serviteur, Petit - Fils de Mohammed V, héros de la libération, et Héritier du credo de Hassan II, artisan de la Marche Verte, que Dieu bénisse leur mémoire, à réaffirmer que, animés par toute la symbolique dont ce jour mémorable est porteur, et qui incarne la symbiose entre le Trône et le peuple, nous sommes tous mobilisés pour défendre notre intégrité territoriale, quels que soient les sacrifices à consentir et les complots et les manœuvres à déjouer", a dit SM le Roi dans le discours prononcé à l'occasion du cinquantième anniversaire de la révolution du Roi et du peuple, le 20 août 2003. SM le Roi réaffirmait ainsi l'attachement du Maroc, Roi et peuple, à son intégrité territoriale qui s'inscrit dans la continuité de la lutte entreprise par feu sa Majesté Mohammed V, le libérateur, et poursuivie par feu SM Hassan II. "(...) Je te recommande ton pays bien aimé, ta patrie le Maroc (...). Sauvegarde son indépendance, défends son unité historique et territoriale. Ne tolère pas qu'il soit porté atteinte d'un pouce à sa liberté et à son intégrité. Prends garde d'accepter aucun marchandage quant à sa sécurité et celle de ses habitants. À l'heure du danger, et quand l'ennemi menacera ton pays, sois à la tête de ses défenseurs (...)". C'est en ces mots que feu Sa Majesté Mohammed V s'était adressé à son successeur, feu SM Hassan II. Aujourd'hui, la célébration de cet anniversaire a lieu en des moments où la cause nationale connaît un tournant décisif au sein des Nations unies où le Conseil de sécurité vient d'adopter une résolution prorogeant le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 janvier 2004. En effet, la communauté internationale est de plus en plus consciente de la légitimité de la position marocaine. D'ailleurs, les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité, 1495 et 1513, prouvent qu'il existe une conviction chez les membres de cette instance onusienne que toute solution qui ne garantit pas la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes est condamnée à l'échec. De plus en plus d'Etats membres sont convaincus que le conflit artificiel du Sahara est un problème qui doit être résolu à travers une solution politique négociée entre le Maroc et l'Algérie qui est le véritable adversaire de l'intégrité territoriale marocaine. Une position que viennent d'adopter les Etats-Unis dont l'ambassadeur au Maroc, Thomas Riley, vient de déclarer qu'il est déterminé à "appuyer pleinement les efforts du gouvernement du Maroc pour oeuvrer de près avec d'autres parties dans la région et avec l'envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, en vue d'une solution durable (à la question du Sahara) qui puisse garantir paix et prospérité" pour la région. Le nouvel ambassadeur qui s'exprimait, mardi, de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, a déclaré que pendant que le Royaume "accomplit de si grands progrès sur la voie de la modernisation politique, économique et sociale, le gouvernement du Maroc est également conscient de l'importance des efforts que les pays de cette région doivent déployer pour résoudre la question du Sahara au bénéfice des générations futures". Enfin, le Maroc, pays respectueux de la légitimité internationale et ayant toujours mené une politique étrangère marquée par le respect du droit international et privilégiant la voie pacifique pour la résolution des conflits, demeure attaché au dialogue afin de mettre un terme à un conflit artificiel monté de toutes pièces par ses voisins.